Helena Vanneck L'ouvrage:
L'ouvrage est divisé en deux parties. D'abord, nous découvrons une partie de la vie d'Héléna Vannek, racontée par elle-même. Héléna commence par le récit de la mort de sa mère. Ensuite, elle raconte comment Guido est entré dans la vie de la famille. Officiellement, il est là pour aider le père au travail. Mais il est aussi là un peu pour servir de frère au fils de la maison, qui est totalement déboussolé depuis la mort de sa mère, et depuis un séjour désastreux dans un internat. Tout le monde semble apprécier Guido, d'autant que celui-ci n'hésite pas à s'accuser de certains méfaits pour ne pas impliquer le frère d'Héléna, qui est, en fait, le seul responsable.
Petit à petit, Héléna se rend compte qu'elle aime Guido...

La seconde partie est racontée par le fils d'Héléna. Il a lu le manuscrit de sa mère, et cherche à en savoir plus. Il veut savoir ce que sont devenus les protagonistes du récit d'Héléna. Il ira de surprise en surprise...

Critique:
Ce livre peut paraître banal, voire un peu niais, surtout au début, lorsque le père d'Héléna s'adresse à ses filles, après la mort de sa femme. En fait, c'est un livre très intéressant, et riche, surtout sur la psychologie des personnages. Il nous fait surtout réfléchir sur la façon dont les choses peuvent être interprétées. Héléna interprète certains faits, et le lecteur ne voit pas pourquoi elle se tromperait, car ses arguments se défendent. Certaines de ses déductions sont un peu romanesques, un peu tirées par les cheveux, mais le lecteur pense "Pourquoi pas?". Par ailleurs, le lecteur a pitié d'Héléna qui n'a plus que ses souvenirs et son manuscrit, qui ne peut que ressasser ses déductions, qui passe toute une vie à essayer d'y croire. En effet, étant donné ce qui s'est passé après l'époque dont elle fait le récit, Héléna a été forcée d'admettre qu'elle s'était fourvoyée sur certains points. Le calvaire qu'elle vit touchera forcément le lecteur. Lorsque le lecteur apprend la vérité, il ne peut pas s'empêcher de regretter qu'Héléna ait mal compris certaines choses. Même en sachant que certains personnages ont été heureux, le lecteur leur en veut un peu du malheur d'Héléna. Pourtant, ils n'en sont pas directement et sciemment responsables.

Héléna sait attirer la sympathie du lecteur, surtout lorsqu'on apprend que son père l'a faite interner au lieu de la laisser tranquille, à travailler avec son amie. Héléna n'était pas folle, elle était trop romanesque, et n'avait pas l'esprit de sacrifice. Elle voulait se battre, elle ne voulait pas se résigner à une vie choisie pour elle par son père. Elle aurait peut-être été plus heureuse si son père l'avait laissée vivre et se construire seule. Au moins, elle aurait choisi elle-même sa vie, même si celle qu'elle souhaitait lui était impossible.

Cette critique est un peu floue, car je me rends compte que je ne peux pas dire grand-chose sans parler de la fin, des découvertes que fait le fils d'Héléna. Je m'en excuse, mais ayant bien aimé ce livre, ayant été touchée par Héléna, j'ai voulu le faire partager.

Éditeur: Robert Laffont.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Françoise Dufour pour la Bibliothèque Sonore Romande.

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