L'auteur:
Voir le billet sur Serge Brussolo.
L'ouvrage:
Elsy travaille dans le grand musée de la ville. Son travail est particulier: elle doit faire un inventaire. Mais le musée est si grand qu'on estime qu'un inventaire dure au moins un an.
Georges, son mari, a un projet un peu fou: il visite le musée dans l'espoir de la retrouver, et aussi d'élucider une énigme.
Elsy est heureuse de ce travail austère, qui, de par sa monotonie et la solitude dans laquelle on l'effectue, pourrait plutôt rendre les gens fous. Elsy, elle, y voit une échappatoire. Mais à quoi?... Que fuit-elle?
Critique:
Cette nouvelle n'est pas trop mal. D'abord, il y a tout un monde, tout un décor complètement créé par l'imagination de l'auteur. Il y a ce musée si immense que les visiteurs peuvent y rester plusieurs jours, voire plusieurs mois. Tout est aménagé pour qu'on puisse y faire de longs séjours: chaque pièce est équipée d'une cabine de douche, d'une banquette pour dormir, et d'un distributeur de nourriture. Et si on se perd, on dispos d'un guide électronique qui nous emmène vers la sortie.
En outre, ce musée où un inventaire nécessite des jours et des jours de marche es impressionnant. Cet inventaire est un autre prétexte pour Brussolo, il lui permet de développer son imagination: par exemple, la carte magnétique qui permet de se servir aux distributeurs de nourriture ne fonctionne que si la personne marche au minimum huit heures par jour. En outre, cette carte ne peut être volée, elle ne peut être activée que par son propriétaire, etc.
Il y a un autre moment où Brussolo montre encore une imagination qui intéresse vivement le lecteur. C'est lorsqu'Elsy travaille sur l'énigme du cube.
D'autre part, La trame de la nouvelle est intéressante. Il y a un peu de suspense, lorsqu'on se demande pourquoi Elsy s'empresse d'aller s'abrutir dans ce musée.
Les personnages ne sont pas vraiment attachants, sauf peut-être Georgesÿ Elsy pourrait l'être, mais personnellement, je ne l'aime pas trop. On dirait qu'elle ne sais pas ce qu'elle veut: sa vie ne lui plaît pas, alors, elle fait autre chose, et elle se retrouve coincée. Puis, elle se réfugie dans le musée. Elle m'énerve un peu. En plus, je n'aime pas ce qu'elle finit par faire... Bon, au moins, à la fin, elle sait ce qu'elle veut. Et c'est vrai qu'il y a de quoi devenir dingue, à déambuler dans ce musée, donc, ce qu'elle fait peut s'expliquer.
Après avoir lu "Docteur squelette" et "La meute" qui m'ont extrêmement déçue, cette nouvelle, qui, à mon avis, est plus fournie en idées, m'a fait plaisir.
Note: cette nouvelle peut se trouver seule, ou bien dans le recueil "Aussi lourd que le vent".
Éditeur: Denoël.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Jacqueline Candil Lopez.
2 réactions
1 De manon2000 - 01/02/2007, 17:41
J'ai adoré cette nouvelle ! l'atmosphère y est oppressant mais on reste au côté de ce mari à la recherche de sa moitiée jusqu'au dénouement . Ce qui est intéressant se sont toutes les émotions que nous procure la lecture : on oscille entre l'espoir, la nervosité voire l'énervement et le soulagement. Bref, on ne reste pas indifférent. Passionnant.
2 De Verby - 25/07/2007, 20:07
Je l'ais lu ya quelque année donc je ne m'en souvient pas trés bien.
Je sais juste que je n'avais pas Beaucoup aimé. Trop Court [En même temps c'est une nouvelle =o], il y a de bonne idée mais je suis resté sur ma faim.
Par contre cette aspect d'enfermement, avec le musée sans fin, les instalation prévu pour y vvre ect, m'ont beaucoup Plus. J'aime Beaucoup ce coté 'huit clos".
Dailleurs jai limpression que Brussolo aime Bien aussi^^. Ya souvent un coté "je tourne en rond" dans ses livres, le personnage est souvent prisonnier [ou le devient] de quelque chose.