Sparkers

Note: Les noms des deux peuples d'Ashara ne figurent pas dans le résumé du roman. Je les ai donc écrits à l'instinct, en me basant sur la prononciation de la lectrice: un Halon, des Haloni; un Kassir, des Kassiri.

L'ouvrage:
La ville d'Ashara est gouvernée par les Kassiri, un peuple de magiciens. L'autre peuple habitant la cité est celui des Haloni. C'est de ce dernier que fait partie Marah, adolescente excellant au violon. Les Haloni sont assujettis, car ils n'ont que leur intuition, alors que les Kassiri ont la magie.
Depuis quelque temps, Marah travaille un examen qui lui ouvrirait une grande école de musique. Un jour, elle croise la route d'une fillette kassir qui se prend d'amitié pour elle.
Peu après, un virus s'abat sur Ashara. Il rend noirs les yeux de ceux qu'il touche, et finit par les tuer. Marah craint pour la vie de ceux qu'elle aime. C'est alors qu'un concours de circonstances lui laisse entrevoir la possibilité de débarrasser la ville du fléau.

Critique:
J'ai hésité avant d'acheter ce roman parce que le résumé explique que Marah rencontre un garçon, et que c'est avec lui qu'elle va trouver comment préparer un remède contre le virus. J'ai eu peur d'une histoire d'amour niaise. Ce qui m'a décidée, c'est une chronique sur Audible.fr, dans laquelle il était dit que ce roman était à lire pour avoir une bonne idée de ce qu'est la discrimination. J'irais plus loin en parlant de racisme. En effet, non seulement la société d'Ashara repose sur l'idée que les Kassiri sont tout en haut de l'échelle sociale, mais les Kassiri peuvent mépriser les Haloni. Au début, lorsque Sarah (la fillette kassir) adresse la parole à Marah, et se montre amicale envers elle, l'adolescente est étonnée, et a même peur des représailles qu'elle encourt. D'autres choses étayent cette idée de discrimination, voire de racisme, mais je ne dirai pas lesquelles, car j'en dévoilerais trop.
Quant à ce que je croyais être une histoire d'amour niaise, j'ai été soulagée qu'Eleanor Glewwe ne fraie pas du tout avec cela.

Pour moi, l'intrigue ne traîne pas. L'autrice insère quelques rebondissements dont un que je n'avais pas du tout vu venir. Vers la fin du roman, j'ai reproché quelque chose à Marah, à l'instar d'Azarias, car il était évident qu'elle se fourvoyait. Mais la pauvre ne l'a compris qu'après avoir commis l'erreur. Du reste, son geste était compréhensible.

Les deux personnages principaux et leur famille sont attachants. Marah m'a d'abord été sympathique parce qu'elle ne ressemble pas à certaines héroïnes soit trop parfaites soit trop intrépides pour être crédibles. Certes, elle souhaite faire de bonnes choses, et elle brave des dangers, mais pour moi, elle ne le fait pas avec grandiloquence.
La mère de la jeune fille me fait un peu l'effet d'une force tranquille. Elle parvient à ne pas s'effondrer alors que l'avenir n'est pas serein.
Les parents d'Azarias m'ont plu parce qu'ils font partie des Kassiri respectueux de tous, et donc des Haloni. Ils cernent rapidement l'importance des événements, ne s'en laissent pas conter...

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Phoebe Strole pour les éditions Penguin Random House Audio.

Phoebe Strole fait partie des comédiens dont j'apprécie beaucoup le jeu. Ici, elle ne m'a pas déçue.

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