L'ouvrage:
Après plusieurs années passées dans la police de Reykjavik, Elma, sur sa demande, est mutée dans celle d'Akranes, ville de son enfance.
Sa première enquête est un meurtre: le corps d'une femme retrouvé flottant, non loin du phare de la ville, portant des marques de strangulation.
Critique:
Ce roman m'a plu. Sa structure est ce que j'appelle classique, c'est-à-dire que l'autrice alterne les chapitres concernant l'enquête avec d'autres racontant des événements ayant eu lieu trente ans plus tôt. Bien sûr, ces événements sont liés à l'enquête. Je commence à trouver cette structure un peu «facile», mais elle ne m'a pas agacée.
Dès le départ, l'autrice donne un indice concernant le meurtre. Il est tellement gros que j'ai pensé qu'il était faux. Cela non plus ne m'a pas gênée. Ensuite, Eva Björg Aegisdottir renforce cet indice en nous montrant les réactions d'un personnage... J'ai rapidement pensé que ces réactions étaient dues à autre chose qu'à ce meurtre. J'ai apprécié que ma théorie et celle de la culpabilité de ce personnage soient cohérentes, au long du roman, et qu'on ne connaisse l'exacte vérité que vers la fin. Bien sûr, la romancière traîne forcément avant de tout dévoiler, cependant, cela n'engendre pas de lenteurs, à mon avis. En effet, je ne me suis pas ennuyée. Au départ, je me suis même demandé quel était le lien entre certains protagonistes et le reste. Il m'a plu que l'autrice ne l'ait pas tout de suite rendu évident.
À la fin, le lecteur sait tout. Il y a seulement une chose dont je pense qu'elle s'est passée un peu différemment de ce qu'a confessé le personnage coupable, mais cela ne change rien à l'histoire. J'aurais quand même aimé que la police sache une chose que le lecteur, et probablement le protagoniste coupable, savent. En outre, autre chose décevra le lecteur qui aimerait que justice soit entièrement faite.
Ce roman aborde un thème commun à beaucoup d'auteurs de thrillers. Il ne le fait pas de manière aussi atroce que ceux de Lisa Gardner, par exemple, mais de toute façon, le fait que ces choses arrivent sera toujours répugnant, même si certains auteurs les évoquent avec davantage de gants que d'autres.
J'ai apprécié Elma. Elle veut bien faire son métier, ses relations sont bonnes avec ses parents (mais pas avec sa soeur), elle tente de supporter une récente blessure morale... Je suis contente à l'idée de la retrouver dans «Les filles qui mentent».
Acheter « Elma » sur Amazon
Derniers commentaires