L'ouvrage:
En rentrant chez eux, un homme et ses enfants ont remarqué que la porte de leur voisin, un septuagénaire, était ouverte. Ils sont entrés pour voir ce qui arrivait, et ont trouvé le cadavre du vieil homme. Il semble qu'il ait été frappé avec un cendrier, soit tombé, et se soit cogné. Erlendur et Sigurdur Oli, envoyés sur les lieux, trouvent un étrange message écrit sur un morceau de papier: «Je suis lui.». Ils se lancent dans l'enquête.
Critique:
J'ai bien aimé retrouver Erlendur, même s'il ressemble un peu trop au cliché développé par beaucoup d'auteurs: le policier travaillant beaucoup, franchissant certaines limites, n'ayant pas une vie de famille réussie... Il y a un genre de tournant dans sa relation avec sa fille, mais on ne peut être sûr que les choses iront vers un réel mieux. Disons que chacun se rend compte que l'autre tient à lui.
Les deux policiers cherchent donc à en savoir plus sur ce que faisait le septuagénaire avant qu'il ne soit tué. Leur enquête les oriente lentement vers des choses peu reluisantes qu'accomplit cet homme. De ce fait, les personnages, comme le lecteur, souhaitent que le meurtrier ne soit pas attrapé, voire que l'homme ait été tué bien avant. J'ai trouvé cela original, même si ce n'es pas la première fois que je rencontre cette idée, car à mon avis, Arnaldur Indridason amène bien ces éléments.
L'un des thèmes abordés a beau devenir un topos, ma compassion envers les victimes ne s'amoindrit pas. Le romancier en profite pour glisser que la police n'agit pas toujours de manière impartiale dans ce genre de cas. Je sais que, malheureusement, il n'exagère pas. J'espère quand même que dans la réalité, il n'existe pas de policiers aussi odieux que celui qu'Erlendur est forcé de rencontrer ici.
L'intrigue est un peu lente, mais cela ne m'a pas déplu. Les personnages sont sympathiques, l'affaire les amène à côtoyer des gens blessés par la vie, et d'autres pour qui la prison est un châtiment trop doux. Il est intéressant de s'attarder un peu sur chacun, et de se mettre un peu à leur place.
Erlendur mène une petite enquête en parallèle. Elle finit par ne pas être aussi anodine que ce que je pensais. Ce pan du roman aborde également un thème plusieurs fois évoqué, et dont l'horreur ne s'atténuera jamais.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Jean-Marc Delhausse pour les éditions Audiolib.
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