L'ouvrage:
Juillet. Sixtine, dix ans, est en vacances avec son père chez ses grands-parents paternels, sur l'île d'Oléron. Un jour, l'enfant disparaît. Sans réelles preuves, la police finit par porter ses soupçons sur un multi-récidiviste, ayant violé et tué plusieurs fillettes. L'histoire ne fait que commencer...
Critique:
Parfois, il y a des auteurs dont je lis un seul roman, et auxquels je décide de ne plus jamais accorder une pensée. Cela a été le cas pour Nathalie Hug après que j'ai lu «L'enfant-rien», que je n'ai pas aimé. Alors que je l'évite depuis, le synopsis de «Nos âmes au diable» m'a tentée, tentation renforcée par le fait qu'il a été enregistré par une excellente comédienne. Bien m'a pris de donner une chance au duo, car ce roman m'a beaucoup plu.
D'abord, les auteurs savent très bien maintenir suspense et tension. Quoi qu'il se passe, quelles que soient les découvertes faites, ces deux éléments sont présents jusqu'à la toute fin. De plus, je n'ai trouvé aucune incohérence.
D'autre part, les personnages sont travaillés. Bien sûr, je préférerais qu'il n'existe que des Jeanne, des D, des Léon, des Hervé, et non des tordus comme d'autres personnages, mais même ceux-là sont travaillés. Ils font très froid dans le dos (surtout deux d'entre eux) mais ils sont terriblement réalistes. On me dira que j'exagère, car ces personnages (surtout les deux pires) sont tout ce qu'on peut imaginer de mauvais. Certes, mais malheureusement, il existe des gens comme eux...
Les auteurs déstabilisent par leurs rebondissements, mais également par ce qu'ils finissent par nous apprendre concernant les deux personnages en question, et pas seulement parce que ce sont deux immondices qu'il aurait fallu éradiquer le plus tôt possible. Je pense notamment à une chose qui leur est arrivée. À propos de cette chose, les auteurs donnent un fait. Lorsque j'ai entendu ce fait, entre mes «préjugés» (disons mes facilités d'interprétation) et les pensées de Jeanne, je me suis précipitée sur une conclusion. Plus tard, les auteurs expliquent comment ce fait est arrivé. Avec cette explication, ils créent un rebondissement, et en disent long sur les deux personnages plus détestables que les autres.
La toute fin est à la fois inévitable et déstabilisante. Qu'aurais-je fait à la place de Jeanne? Certainement la même chose. Pourtant, il m'est impossible d'imaginer comment une mère confrontée à cela peut s'en sortir indemne.
Comme souvent, j'aurais aimé un chapitre supplémentaire. Certes, je sais ce qu'il va se passer, mais j'aurais aimé avoir certains détails.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Caroline Klaus pour les éditions Lizzie.
Caroline Klaus fait partie des comédiens qu'il me plaît de retrouver, car j'apprécie son jeu. Ici, son interprétation est magistrale. Quels que soient les sentiments qu'elle joue, son intonation est adéquate. Sa lecture est sans failles.
Derniers commentaires