L'ouvrage:
La narratrice, qui est l'auteur elle-même, raconte d'abord comment elle a failli sombrer dans la démence. Ce qu'elle appelle "la chose" se manifeste en faisant couler le sang de la narratrice. C'est comme si elle avait ses règles en permanence. Cela se déclenche n'importe quand, et peut durer très longtemps. Affollée, elle va d'abord consulter un gynécologue, qui lui dit qu'elle a un fibrôme, et qu'il faut l'opérer. Elle accepte, puis refuse au dernier moment.
Ensuite, on l'envoie à l'hôpital, où on la bourre de médicaments qui la rendent amorphe, et l'empêchent de réfléchir. Un jour, elle se révolte contre cela. Elle ne veut pas devenir un légume apathique. Sous prétexte d'une soirée chez son oncle, elle s'enfuit de l'hôpital.
C'est alors qu'elle décide de prendre totalement son destin en main. Elle va voir un psychanalyste. Celui-ci commence par énoncer des règles très strictes. elle ne doit prendre absolument aucun médicament pendant cette psychanalyse, même pas un cachet contre les maux de têtes. Elle ne doit rien écouter de ce qu'elle pourrait entendre à l'extérieur, sur la psychanalyse. Chaque séance à laquelle elle n'assistera pas sera due... C'est ainsi que Marie Cardinal entame le récit de sa psychanalyse. Elle évoque son enfance, son adolescence, des choses enfouies en elle-même, qui, lorsqu'elles sortent la font hurler, trépigner, ou pleurer longuement. Elle évoque surtout sa mère qui est sûrement la cause de son mal-être.
Critique:
Ce livre est le témoignage bouleversant d'une femme qui, un jour, a voulu sortir du marasme, et a voulu s'en donner les moyens. C'est une femme qui crie sa douleur de ne pas avoir été désirée et aimée par sa mère. Cette mère qui savait seulement se montrer sévère et injuste envers sa fille, qui ne savait faire preuve d'humanité envers elle que lorsqu'elle était malade. La narratrice raconte comment elle essayait de gagner l'amour de sa mère en se voulant irréprochable, et en essayant de trouver n'importe quoi qui lui ferait plaisir.
Elle explore aussi l'extraordinaire violence qui siège en elle, et en découvre la source. Elle apprend d'ailleurs les origines de beaucoup de ses problèmes.
Ce livre est un cri poignant qui nous apprend beaucoup, qui nous fait réfléchir, qui sait utiliser (comme le titre l'indique) les mots qu'il faut pour dire la détresse, la souffrance, le mal-être, et la lente reconstruction de l'être. On suit la narratrice dans les étapes de sa psychanalyse, dans les crises qu'elle traverse, dans son parcourt pour se trouver.
Il y a une petite ombre au tableau. C'est quelque chose d'assez désolant, qui nous fait nous poser des questions. Dans son témoignage, la narratrice évoque l'avortement raté de sa mère qui ne la voulait pas. Elle explique que sa mère lui a raconté sans honte tout ce qu'elle avait fait pour avorter "accidentellement" alors qu'elle l'attendait. Elle explique ensuite que lors de sa psychanalyse, ce sujet est souvent revenu, étant un sujet sensible et douloureux. Le lecteur est très touché, très ému, et il comprend bien qu'un tel récit a dû déboussoler la narratrice.
Or, dans un autre livre, "Autrement dit", elle évoque cet épisode. Elle raconte qu'elle l'a longuement exploité dans "Les mots pour le dire", et qu'elle en fait presque un thème central de sa psychanalyse. Et là, elle explique tout simplement qu'en fait, lors de son analyse, cet épisode fut à peine évoqué, car elle avait pris le temps de le digérer seule. Elle a donc amplifié l'importance de ce récit lors de la psychanalyse dans "Les mots pour le dire". A-t-elle voulu faire du sensationnel pour émouvoir encore le lecteur? Elle aurait pu faire ce récit en lui accordant sa vraie place hors psychanalyse, et expliquer comment, seule, elle avait réussi à exorciser le mal qu'il lui avait causé. Cela aurait tout autant ému le lecteur.
Donc, si elle a brodé là-dessus, on peut se demander si elle n'a pas brodé ailleurs. On peut même se demander si elle n'a pas exagéré certains faits, toujours pour faire du sensationnel. Cela serait très dommage, étant donné qu'elle nous livre ici une femme qui souffre, et que trafiquer cette souffrance serait une tricherie vis-à-vis de celle qu'elle était alors, et vis-à-vis du lecteur.
Autre chose m'a gênée. Dans "Les mots pour le dire", elle raconte un rituel sacré aux yeux de sa mère: celui du nettoyage de la tombe de sa petite soeur, petite fille dans le regret de laquelle sa mère vit. Elle raconte également ce rite dans "La clé sur la porte". Non seulement, elle évoque la même histoire dans deux ouvrages différents, mais en plus, m'étant amusée à comparer les deux récits, j'ai découvert que c'était exactement les mêmes, au mot près. Elle n'a donc pas répété l'histoire d'un livre à l'autre inconsciemment, elle l'a fait en connaissance de cause, en reprenant pour l'un les phrases exactes qu'elle avait utilisées pour l'autre. Elle a dû faire un copier-coller.
Malgré ces petits détails déplaisants, je recommande ce livre percutant, qui ne peut laisser personne indifférent.
Éditeur: Grasset Fasquelle.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Jacqueline Candil Lopez.
62 réactions
1 De bébange - 12/10/2005, 14:29
Bonjour,
j'ai lu cet ouvrage lorsque j'étais en terminale sur les recommandations de ma prof de philo qui voulait nous faire prendre conscience de l'importance de l'inconscinet face au conscient. C'est le seul ouvrage de l'uateure que j'ai lu. Je dois bine avouer que j'ai aimé le fond du livre pour ce côté effrayant du corps guidé par le Moi inconscient ou Ego. Néanmoins, à l'époque alors que je lisais près d'un ouvrage par semaine, j'avais trouvé la lecture fastidieuse voire même ennuyeuse car j'avais plus l'impression que l'auteure se cherchait des excuses au lieu de se remettre en question et d'assumer ce qu'elle était. Je suis assez d'accord avec toi sur le reste de ta critique et je trouve intéressant ton analyse des différents ouvrages de l'auteure (on peut du coup douter de sa réelle sincérité qui est le moteur du roman et qui doit nous scotcher au livre.
Moi, je le conseillerais surtout pour ce côté étrange : les réactions incontrolables de notre corps. Je pense que tout un chacun pourrait ainsi se rendre compte du rôle joué par notre inconscient sur nos maladies ou douleurs car moi, ça m'a aidée à moins psychoter sur les cancers, et autres maladies qu'on pense avoir dès qu'on est contrariée ou embêtée au boulot par exemple. Et qui sait, peut être la sécu passerait alors dans le positif.
P.S. : la livrophile, je réitère ma proposition mais hélàs, je n'ai pas encore eu le temps (trop débordée au boulot et du coup tout prend du retard au quotidien). Je ne t'oublie pas, promis
2 De La Livrophile - 12/10/2005, 18:02
Salut, Bébange! ^_^ Tiens, tu as mis l'adresse de ton blog, j'irai lire ça. ^_^


Tu as raison d'appuyer sur le fait que le cors est guidé par notre inconscient. Ce côté est très intéressant, il est vrai.
Tiens, je n'ai pas vu le côté "je me cherche des excuses, et je ne me remets pas en question", je réfléchirai à ça quand je relirai le livre. (Il fait partie de ceux que j'aime relire.)
Malheureusement, oui, on peut douter de la sincérité de Marie Cardinal, à la lumière des deux exemples que je donne dans la critique...
Ne t'inquiète pas pour le reste: tu fais comme tu peux. ^_^
3 De Wippsi - 17/01/2006, 10:11
Voilà, j'ai terminé de le lire, je l'ai bouffé à une vitesse grand v... Même si c'est romancé, c'est clair que la psychanalyse a tout de même duré 7 ans, et on ne peut pas en quelques pages décrire le ressenti de 7 ans (et plus, puisque sa vie ne commence pas seulement lorsqu'elle entre en analyse), décrire ce qui est de l'ordre du vécu et non du simplement perçu...
J'ai beaucoup aimé, et cela m'a apporté également pas mal de choses, dont certaines pistes de réflexion pour ma propre psychothérapie... Chaque cas est bien sûr différent, mais nous vivons tous différemment les mêmes thèmes que sont par exemple l'amour, la violence,...
Je conseille la lecture de ce livre à ceux qui sont en recherche sur eux-même...
4 De Manon - 04/04/2006, 10:56
Moi j'ai 13 ans et je viens de finir ce livre pour une fiche de lecture de français . J'ai beaucoup aimé même si je l'ai trouvé assez dur à certain passages . J'ai beaucoup aimé la relation entre la narratrice et sa mère car c'est un sentiment très fort . J'ai aussi aimé ce livre car même si certain passeges sont durs, c'est très beau car on voit renaître Marie .
Je le conseil donc !
5 De TITIA - 24/04/2006, 08:06
Il se trouve que cela fait 4 ans que j'ai ce problème
C'est à dire des saignements continus comme des règles
Cela s'arrête très rarement
J'ai vu plusieurs gynécologues, et mèdecins, on ne trouve rien
J'ai eu beaucoup de soucis dans mon enfance, et c'est peut-être la cause.
J'espère que ça m'aidera à comprendre, et à arrêter tout ça qui me pourrit la vie depuis l'âge de 22 ans.
6 De La Livrophile - 24/04/2006, 17:07
Titia, je m'excuse que ton commentaire ait été validé si tard mais le filtre anti-spam l'avait pris pour du spam, et j'avoue que je vais un peu moins souvent voir le filtre anti-spam.
J'espère vraiment que ce livre t'apportera de l'aide. Peut-être que tu devrais faire une psychanalyse, comme Marie Cardinal... Enfin, là, son corps se révoltait contre tous les traumatismes qu'elle avait subis enfant, et qu'elle n'avait pas "digérés". Peut-être que le tien se révolte de la même façon... En tout cas, bonne chance.
Sinon, j'ai une question, est-ce que tu es la Titia de Passion-livres?
7 De agnès - 05/10/2006, 18:30
je viens de terminer ce livre. Je le trouve très fort en émotions et en sensations, que Marie Cardinal parvient à nous faire ressentir. Néanmoins, je me suis "forcée" pour finir de le lire car découvrir ce côté presque monstrueux de l'âme humaine n'est pas très réconfortant. La description que l'auteur fait de ses symptômes m'a freinée dans ma lecture car cela nous renvoie à notre penchant quasi bestial, un côté de notre humanité que j'aimerais oublier. De plus, j'ai énormément de difficulté à admettre que notre psychisme joue un rôle aussi primordial sur notre physique (et pourtant, je connais les bienfaits d'une analyse!). Bref, malgré tout, ce livre m'a passionné et m'a permis de faire un retour sur moi, et surtout de considérer sans honte des choses que nous pouvons faire, alors même qu'elle nous semble irrationnelles. Marie Cardinal nous ofre une expérience, la sienne, qui nous informe et déculpabilise.
8 De beltoise - 16/10/2006, 16:16
Bonjour,
Je n'ais pas lu ce livre, et j'aimerais savoir si celui ci peut réellement nous aider dans notre introspection. En effet, ma copine traverse depuis un bon moment déja une dure periode : anorexie, boulimie... Je voudrais donc savoir si ce livre peut l'aidée à cibler les origines de ces symptômes pour qu'elle puisse tendre vers une guerrison définitive. Pouvez vous me repondre par e mail s'il vous plai
9 De Laëtitia - 10/01/2007, 19:56
Pour ton analyse elle me parait constructive, mais je pense normale qu'elle raconte la même chose puisque ces deux livres sont des romans autobiographiques (enfin d'après mes recherches). Je ne critique en rien ton analyse puisque je n'ai pa lu 'La clef sur la porte". J'amerais juste avoir une réponse de votre part. Merci d'avance :((
10 De La Livrophile - 10/01/2007, 21:03
Bien sûr, "La clé sur la porte" est également un roman autobiographique, donc, c'est normal qu'elle raconte la même chose. Mais dans "Les mots pour le dire", Marie Cardinal est centrée sur elle-même. Dans "La clé sur la porte", elle est centrée sur ses enfants. Donc, l'épisode qu'elle raconte deux fois n'a pas vraiment sa place dans "La clé sur la porte". Et en plus, j'ai été choquée qu'elle le raconte exactement avec les mêmes mots.
11 De MIOU - 31/01/2007, 20:40
j'ai lu ce livre lorsque j'avais 25 ans et que je faisais une psy. Je ne savais pas ce que c'était et ce livre m'a réellement fait peur car je me projettais dedans en me disant que si je ne passais pas par de telle souffrance je ne faisais pas une analyse. Ce livre m'a perturbée. On peut dire que j'ai vécu Marie cardinal. J'ai d'ailleurs arrêter rapidement mon analyse car j'allais vraiment de plus en plus mal et je n'arrivais plus à comprendre pourquoi ni a voir par ou devait commencer mon histoire j'étais sans doute trop jeune.
12 De La Livrophile - 31/01/2007, 22:47
Miou, j'espère que tu vas bien, maintenant, que tu t'es trouvée...
13 De MIOU - 04/02/2007, 18:22
oui merci beaucoup mieux. ^_^
14 De Anne - 06/07/2007, 17:24
J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'avait été recommandé par un ami alors que je me sentais "mal dans ma peau" il y a qqs années. J'ai pourtant attendu 1 an ou 2 pour le lire, d'être vraiment en dépression... J'ai malgré tout apprécié et je crois qu'il m'a aidée à me poser les questions nécessaires pour sortir de mon marasme psychique - pour peu qu'il soit possible d'en sortir un jour complètement! Mais ça c'est une autre histoire. Ma meilleure amie me dit qu'au lieu de "bouffer" des bouquins"psy", je ferais bien d'en écrire aussi ma version. Peut-être un jour...
C'est la première fois que je consulte un site de ce type: interractif; est-ce cela un blog ? Ma fille adolescente se moquerait bien de moi si elle me lisait! Je faisais une recherche internet car je n'étais plus sûre du nom de l'auteure du roman et je voulais justement recommander à l'ami qui m'en avait parlé - il vient de m'envoyer un mail et me confie l'aspect toujours conflictuel de ces relations avec sa mère! - un autre livre que je ne puis également que vous recommander: "La fille démantelée" de Jacqueline Harpman.
J'ai adoré ! Il faut dire que c'est une auteure que j'apprécie énormément et que sa formation de psychanaliste transparaît à chaque ligne.
Suite à la lecture de ces 2 bouquins - et sans doute aussi à un long cheminement intérieur et quelques séances de psychotérapie - je crois que je pardonne aujourd'hui à ma mère de ne pas avoir été celle dont j'aurais rêvé, de ne pas m' avoir manifesté beaucoup de tendresse et d'avoir plus appris à ses enfants à être responsable qu'à aimer...
J'ose maintenant lui dire que j'ai souffert de sa froideur et de sa distance, que je me suis souvent sentie incomprise et moins-aimée... Et c'est simplement une constatation, même plus douloureuse, alors qu'avant c'était un paquet de reproches que je n'aurais jamais pu lui"balancer"...
C'est fou, c'est"drôle" d'écrire tout cela et de le laisser lire à tous ceux qui vont consulter ce site... Je crois d'ailleurs que je parle plus de moi que de bouquins! Au secours! Quelle égocentrique!
Quoi qu'il en soit, cela me ferait plaisir que tu me répondes et, si je t'ai encouragée à découvrir un bouquin que tu aimes, fais-le moi savoir!
15 De Anne - 06/07/2007, 17:48
Je ne croyais pas effacer tout ce qui était visible à l'écran avant cet envoi. On peut le retrouver ?
J'imagine en effet que le commentaire précédent, beaucoup plus général, pouvait intéresser beaucoup plus d'internaurtes que mes considérations toutes personnelles...
Je saute du coq à l'âne, je suis allée voir "Fragiles" au cinéma hier. J'ai adoré! J'ai failli rire au larmes à certains moments même s'il s'agit d'évocations dramatiques! Ne sommes-nous pas tous aussi un peu "fragiles" ? Mais les hasards de certaines rencontres peuvent amener parfois tellement de petits bonheurs...
Anne
16 De La Livrophile - 06/07/2007, 18:15
Merci, Anne, pour tes commentaires. Tu conseilles des bouquins, tu nous fais partager un peu de toi-même. Tu as l'air d'avoir la pêche, de t'être sortie de quelque chose d'assez lourd, de profiter de la vie...! Ca fait plaisir!

Si j'ai bien compris, l'un de tes commentaires s'est perdu? Tu en avais fait trois?..
Je lirai le livre que tu me recommandes, si l'une de mes bibli l'enregistre... (Oui, je sais je dis toujours la même chose: je dois ennuyer les lecteurs réguliers.)
En tout cas, n'hésite pas à repasser, et à discuter de ce livre, ou d'un autre, ou de ce que tu veux.
17 De rose - 15/08/2007, 12:29
marie cardinal est un réconfort pour tous les gens qui connaissent cette souffrance psychique de la vraie dépression nerveuse et leur prouve que la lumière peut revenir, son livre est parfois glauque mais la dépression est glauque, le malade ne voit que la mort partout et l'angoisse, seuls les vrais dépressifs peuvent réellement entrer dans son livre et comprendre
18 De lavani - 19/08/2007, 13:14
Ce livre m'intersse beaucoup, je l'ai apercu il y a à peu près 8 ans mais malheureusement j'ai pas pu le lire, j'ai lu ceratins passages et m'ont poignardé et m'ont donné une immense envie de le lire entièrement mais j'ai pas eu l'occasion de me le procurer, mais cette fois ci je vais courir d'une bibliotheque à une autre pour le trouver
19 De elie_fref - 21/10/2007, 22:02
20 De La Livrophile - 21/10/2007, 22:28
Merci pour ce commentaire.
Votre maîtrise est-elle accessible quelque part? Cela m'intéresserait de la lire.
21 De TANGO - 29/12/2007, 09:19
J'ai trouvé votre site en cherchant à savoir si ce livre était toujours édité car,il me semble qu'une personne de mon entourage qui souffre des mêmes symptomes que Marie depuis plusieurs années sans qu'aucuns des nombreux medecins en tous genres consultés n'aient trouvé de solutions, pourrait avoir intérêt à le lire
J'ai lu ce livre voici bien longtemps lorsque j'étais étudiante et il m'a ouvert les yeux et fait mieux comprendre les manifestations de l'hystérie(ce n'est pas un mot honteux!)car c'est bien de ça dont souffre Marie et non de dépression.D'ailleurs la psychanalyse est assez peu efficace sur la dépression.J'ai traversé voici, quelques années une dépression sévère(à mon avis toujours latente)et,ni le souvenir du bouquin ni les psychotropes n'ont été d'un grand secours.
Cependant je recommanderais ce livre à tous ceux qui souhaitent mieux connaitre et mieux comprendre les diverses facettes de l'être humain
22 De soso-mimi - 22/01/2008, 14:06
23 De kat - 09/02/2008, 19:19
j'ai lu ce livre à un moment de ma vie ou j'allais très mal. J'ai stoppée la lecture plusieurs fois tellement ce livre était poignant. Il m'a fallu des semaines et des semaines pour en arriver à bout. Je sais pour avoir vécu une histoire similaire que la douleur de Marie Cardinale était au maximum de ce qu'une femme peut suporter. Merci pour son témoignage, elle m'a permis d'aller au bout de mes angoisses et de m'apercevoir que l'inconscient a une part importante de notre vie.
24 De ingrid - 15/03/2008, 17:27
J'ai beaucoup aimé ce livre
Je l'ai lu plus de 7 ans aprés avoir commencé ma psychothérapie;
Je ne suis pas sur que de lire ce livre aide vraiment pour son propre cheminement.
Tout depend de son vécu, de la spécificité de son vécu, et de ses blessures s'ils sont proches de ceux de l'auteur.Mais, il donne des pistes de reflexions.
En tout cas, je trouve qu'le livre est positif, il montre qu'il est possible de s'en sortir. Dans les moments difficiles, il donne de l'espoir.
Je voudrais dire que je ne suis pas du tout d'accord sur le fait que la psychanalyse n'ai pas efficace pour les depressions
Pour moi, et je ne pense pas me tromper, l'hysterie est la conversion de problemes psychiques en problemes physiques, par consequent, l'hysterie étant une certaine expression de la depression, si la psychanalyse ou les psychotherapies sont efficaces sur l'une,pourquoi ne serait-il pas le cas pour l'autre.
Cepandant, chaque personne est unique et chacun trouve les moyens qui lui sont les plus adaptés pour avancer.
Personnellement, il a fallut que je trouve la therapeute, le type de psychotherapie qui me conviennent pour avancer.La therapie que mon inconscient a choisi permet beaucoup plus d'interactions entre le therapeute et le "patient mais les principes sont les mêmes.
Parfois, pendant le travail, on doute de son efficacité, c'est souvent l'expression de résistances. ça veut dire que l'on approche d'un noeud du probleme et que l'on a peur d'y aller.C'est peut-ê pour ça que Tango pense que la psychanalyse n'est pas efficace por lui.
D'autre part, il me parait normal que le passage sur la mére de M Cardinal nettoyant la tombe de sa soeur apparaisse dans les mots pour le dire et la clef sur la porte.
Dans le premier, elle parle d'elle, c'est sûr mes surtout de sa relation à sa mère. Ce passage montre comment dans ce moment-là, elle se sentais inexistante et comment elle était malheureuse que sa mère donnait cette affection, cette attention dont elle manquait tant.
Chacun sait comme les relations que l'on a eu avec ses parents est important dans notre façon d'ê avec ses enfants
On construit l'education que l'on donne à nos enfants à partir de notre education de notre vécu, voilà pourquoi je trouve normal de trouver le même passage dans les 2 livres
En plus, elle montre bien dans les mots pour le dire, comment sa psychanalyse influe sur les relations qu'elle a avec son entourage et ses enfants en particulier
25 De La Livrophile - 15/03/2008, 17:41
En fait, dans les deux livres, Marie Cardinal met face à face l'éducation que lui a donnée sa mère et celle qu'elle a donnée à ses enfants, donc ce que tu dis, Ingrid, est pertinent. Seulement, j'ai trouvé que ces deux passages dans les deux livres étaient redondants. Elle aurait pu faire un paragraphe dans "La clé sur la porte" et y expliquer les grandes lignes de ses rapports avec sa mère, puis informer le lecteur que tout cela est plus détaillé dans "Les mots pour le dire".
/
/Pour le reste, je ne sais pas assez de choses sur les thérapies pour avoir une opinion. Je suis d'accord, en tout cas, avec Ingrid sur le fait que chacun doit essayer de trouver la thérapie qui lui convient le mieux.
26 De charline - 21/04/2008, 16:09
Bonjour!

Ton analyse est intéressante. Cependant je voudrais apporter une petite précision à tes critiques. Ne sois pas choquée par le fait que Marie Cardinal ai employé exactement les mêmes mots concernant le rituel de la tombe. En effet, c'est une habitude de cet auteur que de répéter mot pour mot un passage de son précédent livre dans son nouveau livre. Si tu lis le livre qu'elle a écrit après "les mots pour le dire", tu trouveras sûrement un passage qui est mot pour mot commun au deux livres
27 De La Livrophile - 21/04/2008, 17:25
Tu veux dire que c'est comme un clin d'oeil? Dans le deuxième roman, il y a un passage du premier, dans le troisième, un passage du deuxième, etc? C'est un pari amusant de la part de l'auteur, car il faut qu'elle arrive à trouver une manière fine d'insérer des passages dans des livres qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. En tout cas, merci pour ta précision, Charline!
28 De Charline - 24/04/2008, 14:00
Oui c'est ça!
Sophie Faucher la voit comme une écrivaine qui cache parfois des clés entre ses lignes; «Par exemple, dans chacun de ses livres, elle reprend un petit extrait d'un livre précédent qui lui plaisait particulièrement; elle souhaitait que l'on sente la continuité en la lisant, comme si l'ensemble de son oeuvre n'avait formé un seul et même grand roman.»
source : www.ledevoir.com/2004/08/...
29 De Aran - 31/10/2008, 08:03
J'ai lu ce livre pour la première fois, je n'avais pas vingt ans, et j'ai eu du mal. Je venais de faire ce que je considère aujourd'hui comme étant une première tranche d'analyse, et ça s'était mal passé. Je l'ai relu un peu plus tard, alors que je venais de commencer ce que l'on pourrait appeler par conséquence ma seconde tranche, j'y suis toujours, je l'ai relu plus tard encore… Chaque fois avec un nouveau regard. Et pour répondre à un vieux commentaire… Je ne suis pas sûre que M. Cardinal ne fasse que s'excuser, elle le dit elle-même : « J'ai découvert que je me suis préférée malade que saine et bien portante », etc. Non, elle ne se flagelle pas outre mesure non plus. Je n'ai pas eu le sentiment d'une complaisance particulière, peut-être parce que je me complairais moi-même… Un livre que j'ai aimé, qui me rassure aussi en un sens, ne serait-ce que par sa poésie, mais au-delà parce que ce livre me parle de moi aussi…
30 De zorg-f - 26/01/2009, 16:12
bonjour
je suis medecin et en analyse depuis ans,je viens de relire :les mots pour le dire(je l'avais lu il y a tres longtemps).
moi meme je viens d'ecrire un livre sur mon analyse ,qui n'arrive pas à la cheville de celui çi. pour ceux qui connaissent la douleur et la soufrance morale puis la liberation et la naissance de soi par l'analyse ,c'est un livre magnifique, vrai,helas qui ne peut etre vraiment compris que par ceux qui sont passés par la
31 De Franco - 14/02/2009, 20:52
Bonjour à tous.
J'ai lu quatre livres de Marie Cardinal, je l'aime trop. Les Grands Désordres, La clé sur la Porte, Le Passé Empiété et Les Mots Pour le Dire. Entre Le Passé Empiété et Les Mots pour le Dire il y a beaucoup de ressemblances. C'est pas quelque chose d'étrange, elle est humaine et elle a vraiment éprouvé ces situations. C'est sa passion pour les lettres qui l'a poussée à écrire. Son talent est étonnant. Tous on a passé par situations très très troublantes, mais combien de nous avons le courage et le talent et l'intelligence de le raconter à manière d'un roman? Bravo Marie Cardinal. Tu es humaine, tu as souffert comme tous, mais tu l'a écrit, et ça, ça reste pour toujours...
32 De Micky - 23/02/2009, 15:39
Bonjour, J'ai lu ce livre pour la première fois en 1977 et je le reprends aujourd'hui en voyant que j'ai noté sa relecture en 1985-87-88. C'est comme un compagnon que je consulte quand j'ai besoin d'être rassurée et cette fois c'est aussi pour évaluer le chemin parcouru depuis la première lecture. C'est très intéressant. Et je suis OK avec Charline qui dit "comme si l'ensemble de son oeuvre était un grand roman". Je le ressens ainsi puisque dans tous ses livres je retrouve l'ambiance chaleureuse de l'Afrique du Nord où je suis née aussi.
33 De Malya - 01/03/2009, 12:25
j'ai lu ce récit pour une fiche de lecture a présenter oralement il est super ! Malgré la difficulté à lire de quelques passages, Marie Cardinal nous emporte vraiment dans son monde de la psychanalyse. Elle nous fait vraiment découvrir les étapes douloureuses de sa vie. j'ai vraiment aimé ce livre , car cela nous montre qu'on doit vraiment allé de l'avant et ne jamais baisser les bras ! Comme le dit très bien le proverbe " Qui ne tente rien n'a rien " . Marie s'est vraiment battu jusqu'au bout !
Malyaaaa
34 De cricri - 17/03/2009, 19:26
Très beau livre de marie cardinal : les mots pour le dire. Je suis allé à malaucène où je croyais que marie cardinal était enterrée. Après-midi de plomb pour rechercher sa tombe dans le cimetière municipal. En fait, j'ai appris, en posant des questions à des commerçants, que les cendres de marie cardinal ont été dispersées dans sa propriété. Cela évitera peut-être des recherches à certains !
35 De NAELLE - 11/07/2009, 01:11
Bonjour. Je suis psychologue psychanalyste, ayant fait moi meme 7 ans d'analyse et suivie une didactique. J'ai lu il y a des années le livre de Marie Cardinal "les mots pour le dire", j'ai aussi vu le film interpréter par Nicole Garcia. Ma position sur ce livre aujourd'hui est une critique. Je ne sais pas qui a été l'analyste de Cardinal, je sais ses souffrances. Mais je pense (et vous pouvez ne pas etre du tout d'accord) que Marie Cardinal n'a pu durant ses 7 années d'analyse, au moins éviter que les hémoragies continuent, éviter les hps aussi et les délires répéter qui lui pourrissait son etre et sa vie, soit. Mais le fait de pouvoir faire passer dans un livre presque à chaque page...que LA RESPONSABLE est "sa mère" comme la mauvaise sorcière qui doit etre l'unique responsable. Alors je dis que Marie Cardinal n'a pas terminer son analyse lorsqu'elle était sur le divan. Par le fait (meme si sa mère était "la mauvaise mère"!!!!", Cardinal à écrit que la coupable était sa mère (car sur ce site tout le monde l'écrit, sa mère était l'horreur!!...voilà ce qui marque aussi le plus dans son livre). Mais une analyse sur un divan de plusieurs années, à pour but de raconter (la pire des souffrance), de "se vider" du trop plein...certes. Mais une bonne analyse, voir un excellent travail analytique n'est pas de finir dans la HAINE y compris envers ses parents. Dire en analyse : "je voudrais que ma mère meurt", c'est déjà autant pour un fils que pour une fille, refuser sa propre vie en accussant et en ayant besoin que la mère (ou parfois le père) meurt dans un souhait de rage. Et là l'analysant se plante, se blesse, et se créer une dépendance de souffrances supplémentaires. Ce n'est pas non plus une analyse de "je pardonne "(religion), NON. C'est faire un travail qui peut réunir sa personne en analyse, avec le fait d'etre en vie sans le langage de la HAINE et DU REJET de toutes sortes. Alors pour le livre de Marie Cardinal, elle a écrit cela dans une situation douloureuse pour elle. Mais je sais trop bien autant à travers mes amis, que mes patients qui ont lus ce livre que tout le monde "tombe dans le panneau", et retrouve par ce bouquin la HAINE envers la mère....Sachant que chaque individu à sa propre histoire. Ce livre déssert ceux qui vont en anlyse Ce livre qui est lu par une personne qui se rapproche de trop "de Marie Cardinal" s'éloigne de sa propre personne. Je ne vais pas écrire des termes techniques...conscient...le moi...le ça...etc...l'inconscient...et faire un cours. Le lecteur se place dans un "affectif" (ou meme si le sang à sa place), ou il se sent toucher au point de ne pas pouvoir prendre le recul nécessaire. Sur un plan analytique et psychologique, cela est l'évidence meme. Chercher alors dans votre lecture de ce livre ce qui vraiment vous interpèle, sans vous "coller" à ses positions. A l'époque de sa sortie son livre à été un best seller en France...dans un système politique et de vie dans la société bien différente d'aujourd'hui, les années 68!!!! (j'étais majeure aussi). Mon avis sur son livre, et juste sur "les mots pour le dire", est que je rejette en totalité ses accussations envers sa mère, car son analyse n'aurait pas du s'arreter. (meme si elle ne s'arrete jamais "l'analyse"). Car qui a vraiment tuer dans cet acharnement de combats durs et à lourdes conséquences?, est ce la mère de Cardinal (meme si elle voulait tuer sa fille dès la naissance...et sa psychose et le rejet du mari...) qui voulait tuer sa fille, ou Cardinal qui a finit par tuer sa mère? Et est ce qu'une enfant...qui devient adulte....est en droit de "tuer" sa mère? ma réponse est NON. Le livre porte trop d'accusations, on retient que parce qu'elle a fait une analyse, sa mère était sa mort...Et la personne à tuer. FAUX en analyse sur un divan. le sang tueur aussi etc....Je maintiens avec des explications ni freudiennes ni autres...que Marie Cardinal n'aurait pas du cesser son analyse mais la poursuivre. Elle a écrit ce livre, les gens se retrouvent bien ou mal dedans, le donne comme référence à lire aussi, il faut le lire (il faut lire beaucoup de livres...). Mais la psychanlyse dans les années 70...commençait à émerger en France et mal aussi....Par exemple les psys des années 70 condamnaient l'homosexualité (et certains continent en 2009!!!!). Je n'aurais pas du tout aimer faire mon analyse avec le psy qui a suivit Marie Cardinal......Oh! que NON. Il y a des livres de références bien plus importants à lire : Rainer Maria Rilke "lettres à un jeune poète", ou Jean Jacques Rousseau : "le promeneur solitaire" ect....Si le livre de Cardinal était publier aujourd'hui en 2009, il ne deviendrait pas un best seller....la société, le monde à changer.... Je ne recommande pas ce livre, meme si je l'aie dans ma bibliothèque personnelle. Ce livre peut faire "des dégats" et ça par contre je crois que Marie Cardinal n'en a pas du tout tenu compte en l'écrivant, alors ou est donc l'aspect psychologique de son livre, et l'analyse?. Je concluerais (en ayant pleins de gens pas d'accord avec moi) par cette citation de René Char : "la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil"...à méditer... Je suis tombée sur ce site au pif!...j'ai un cabinet privé (je ne cherche pas des clients!!), et je dirige un centre pour autistes en France. Relisez du Howard Butten!!!!. Et je sais ce qu'est la souffrance... Mais les livres....il ne leur faut pas de censure, donc lisez autant Cardinal....que les autres.
36 De La Livrophile - 11/07/2009, 11:51
Ce que vous dites donne à réfléchir. En effet, c'est le seul livre parlant d'une analyse que j'ai lu, je ne peux donc pas prétendre avoir assez de recul. Ensuite, j'étais jeune quand je l'ai lu, il faudrait que je le relise avec plus de distance, et avec mon vécu actuel.
37 De NAELLE - 12/07/2009, 00:35
Faites comme bon vous semble.
38 De NAELLE - 12/07/2009, 01:53
Il y a des limites à connaitre tout de meme, Marie Cardinal à fait une analyse comme des milliers de personnes, ok elle a eu un succès avec cette histoire ok, mais de là "à tout voir par son regard"!!! ne le faites PAS, et encore moins lire ces pages à 13 ans, c'est dingue ça!!!. La souffrance n'est et ne sera jamais un concours...Nous avons besoin à juste raison chaque jour de nos vies d'avoir comme miroir, par le monde, par la société, pas nos vies propres, pas les médias etc...de voir plus "pauvre" et plus dans "la souffrance" que nous memes, c'est UN FAIT établit depuis des générations. Car cela justement nous maintient dans un équilibre ou nous ne voulons pas tomber, soit en devenant totalement psychoser de partout, ou pauvre et sans fric, ou suicidaire ou possible. Nous avons et nous cotoyons la misère, nous défendons les miséreux, mais nous avons (hélas) dans nos psychismes besoin de les voir (encore hélas qu'ils en soient là)pour nous donner une vision propre de nos vies qui se déroulent. Alors mettre autant Marie Cardinal sur un pied d'estale!!!! je ne comprends pas, ou trop....Mais en tant que psy je dis aux gens qui "se fondent " dans le livre "les mots pour le dire", alors oui!!! trouvez un bon psy, ou un ou une amie bien équilibrée. Une analyse n'est pas un "jeu", et qui n'en n'a pas fait ne peux pas en parler objectivement car c'est impossible. Le seul passage qui parle d'analyse dans le bouquin de Marie Cardinal et qui est un réel travail d'analyse c'est lorsque le psy lui fait cesser toutes prises de médicaments, et intaure "un transfert" pour que "le sang ravageur" cesse, en dehors de ça Cardinal raconte et ne traite que les sujets relier à l'affectif, envers sa mère...le père etc...Voilà pourquoi je dis plus haut et je LE CONFIRME Marie Cardinal n'a pas été au bout de son analyse. Si une fin d'analyse est d'abandonner "la mère à tuer" devant une tombe....alors Cardinal ne "fini son analyse" (et il n'aurait pas fallu), qu'en étant seule devant une pierre tombale, ou est LA VIE dans ce passage?, puisque'elle a eu tant de haine envers sa mère, l'a rendue coupable de beaucoup de choses (oui dans les familles des parents font mal tout comme les enfants font mal les choses) (mais placer l'affectif et l'amour, reçu ou pas, là est le travail analysant). Cardinal au début était confronter "à la mort" (sang et angoisses etc..;peur etc...), elle va voir un psy durant 7 ans.....et retrouve en fin "d'analyse" (et seule) la tombe de sa mère, donc la vraie réalité de sa mère morte. Donc MORT...contre MORT des années plus tard. Constat très décevant de ce qu'est un travail en analyse. Mais SVP vous les parents ne donner pas à vos enfants ce genre de bouquins PLEASE!!!!.... Dans une réelle et sérieuse analyse le sujet ne "tue" sa mère et son père que par l'imaginaire, voilà ce qu'est une analyse, ce n'est pas de s'acharner à vouloir tuer sa mère ou son père comme une rage haineuse ou l'autre ne doit plus vivre, car c'est quoi se délire là!!!?. Si les lecteurs trouve en fin de lecture de la justesse, une sorte de "Cardinal..copine qui a compris", et surtout en plus les gens qui vont faire la démarche de voir un psy, je vous en conjure oublier sur le divan le livre de Cardinal!!!!. Et ne faites que votre travail en tant que analysant mais pour y sentir la vie....sans atteindre LA MORT en fin d'analyse, car alors vous aurez payer des centaines d'euros à un psy par bien du tout...(et il y en a un paquet...je confirme aussi). Dans le film sur ce livre, à la fin du film, Nicole Garcia (qui au passage joue le role très bien), elle arrive au cimetière, pose sa main sur la tombe de sa mère, en disant "je t'aime". Cela démontre que durant toutes les années de son analyse, jamais elle n'a pu "se réparer" avec son affectif envers sa mère (mère si sa mère était malade, méchante etc...mauvaise et responsable...(?!!!)), car la personne qui compte dans un travail analytique c'est LA PERSONNE QUI EST ALLONGER SUR LE DIVAN ET RIEN QU ELLE. Mais Cardinal cesse son analyse....plus de sang là ok...plus de peur là encore ok (donc elle avait en elle des vilaines "petites psychoses"....mais le sujet c'était Cardinal et rien que Cardinal). Mais l'amour de Cardinal n'a pas été travailler ni son propre affectif, car si cela avait été fait par un transfert très bon, elle n'aurait jamais écrit ce livre ainsi. Elle commence par la mort, qui rode durant des pages et des pages....pour finir (et en plus en dehors du cabinet du psy!!!) dans sa propre réalité de retourner vers la MORT sur la tombe de celle qui lui à donner LA VIE....Alors je dis pas très clair tout cela. En fac de psycho le sujet aujourd'hui n'est plus aborder concernant Cardinal ou très peu...parce que si vous lisez du Lacan ou du Freud en comprenant ce que vous lisez au mot près, vous verrez les pensées Lacaniennes et Freudiennes qui parle de l'enfant et de la mère....mais par pour arriver au résultat qu'à écrit Cardinal.... Ensuite si Cardinal Marie à dit et donner les références de son psy à des proches ben!!!! il a gagner son fric alors...!!!!!. Marie Cardinal écrit bien, peut décrire bien meme les passages, meme les passages durs. D'ailleurs pourquoi les écrit elle "si bien"...?!!!, parce que la HAINE ET LA MORT SON ENCORE ET TOUJOURS EN PRESENCE, ET LA SOUFFRANCE. Que ce soit de l'époque à Rimbaud et tant d'autres CHALAMOV aussi qui a souffert comme ce n'est pas possible...ils ont pu écrire des chefs d'oeuvres en littératures parce que elle venait de là à l'instant meme de leurs créations, de la SOUFFRANCE. Tous les grands artistes qui ont pu écrire à merveilles ont pu le faire (meme si ce n'est qu'une seule phrase") que grace à leurs états de grandes souffrances. Alors Marie Cardinal en rajoute "une couche" avec "la clé ...et la porte" (rentrer et sortir, la vie et la mort etc.. le oui et le non, le je t'aime et je ne t'aime pas etc...). Mais aller en fin d'analyse dans un cimetière..glauque!! pour dire "je t'aime" sur une pierre tombale, si c'est juste ça la "soit disant réussite de son analyse !!" du coup sur le divan elle n'a pas TRAVAILLER, FAIT LE TRAVAIL (et je sais de quoi je parle). Il y a quelques années est venue dans mon cabinet une femme, demandant à suivre une analyse (je ne raconterais pas son cas), mais juste le moment ou sur le divan de mon cabinet elle a voulue évoquer le livre "les mots pour le dire"....j'ai écouter, et j'ai pu très vite constater que cette patiente qui parlait de Cardinal et du livre, qu'en fait elle aurait presque aimer "etre à la place de Cardinal", car elle l'avait trouver courageuse, et qu'elle avait eu raison de rejeter sa mère etc....et dans le travail de cette patiente, non seulement à travers le transfert qu'elle vivait dans mon cabinet en ma présence, Cardinal devenait un intrus entre elle et "moi", justement parcequ'elle aimait Cardinal et l'histoire de Cardinal , et y prenait ses références avec convitions, autoritarisme, et devenait une "copie" de Cardinal...au point d'oublier son propre travail en tant que sujet à analyser. Elle (comme beaucoup de gens...) ont besoin de ce référent de livre pour y survivre, ou pour poser des opinions qui n'ont rien à voir avec leurs propres psychismes. Mais les psys (les bons) savent très bien faire avec justement les patients qui ont lu ce bouquin.... Vous venez étaler "le sang" de vos vies sur un divan...plus celui de vos problèmes affectifs, amoureux, avec le père, ma mère, la famille etc...le mari et les enfants et la femme ou l'amant et la maitresse et la vie quotidienne, et vous rajoutez "le sang" de Cardinal...ben pour un psy c'est d'une banalité!!!!je vous assure. Car Cardinal de ne fait pas partit de votre propre travail analytique quoique vous pensiez, ce sera NON pour le psy. LE TRAVAIL SE TROUVE BIEN AILLEURS. Et il vaut mieux dire (dans ce monde de tant de souffrances, de sang... des guerres, des misèress d'amour terribles...etc...) dire "je t'aime" de vivants à vivants. Bon je ne vais pas donner de leçons, mais vaut mieux quand meme VIVRE sans trimbaler de LA MORT TOUTE SA VIE.La vie en 2009 est asser ccompliquer de partout.... Cardinal à souffert c'est certain....mais dans son livre l'amour d'elle est "ABSENCE". Et pourquoi d'après vous Et puis ce titre (vu au 1 er degré) "les mots pour le dire"...Voulait elle dire Cardinal "les mots pour le dire...que j'aime...(?)). Qu'il y a t-il vraiment derrière ce titre là?. L'amour ou la mort...La mort ou l'amour?? ou juste du sang qui coule toujours meme en 2009..sur ce site ou vous citez Cardinal. Mais que les enfants de 13 ans ne lise pas ce genre de livre!!!!! les éducateurs ne sont pas former pour époncher du sang psychique des imaginaires de livres....Dans des imaginaires......de LA VIE ou chacun à son livre à écrire...... Pour dire quels mots?.....
39 De Fleurdeblog - 01/02/2010, 14:52
Bonjour, J'ai lu bien des livres de Marie Cardinale, de Madeleine Chapsal, autre personne que je conseillerais de lire également. Il n'y a pas de coupable... la vie est la vie.. Que devrais-je dire de ma mère, ou mon père... il faut, pour avancer, faire le deuil de la haine que l'on peut avoir en soi, pour accepter l'amour dans toute sa dimension, et dans sa dimension première qui est... soi-même... J'ai une petite anecdote à raconter... quand j'étais en colocation, avec une jeune étudiante en psycho (...), cette jeune fille m'avait emprunté ce livre... Quand elle a commencé à le lire, elle a fait un blocage des reins, direction hôpital.... Ce livre est très fort, c'est certain.... En lisant certains commentaires, j'ai juste envie de dire... les mots pour le dire, parce que, pour certains, c'est la façon de sortir ce que l'on a en soi, tout comme mon blog l'est, tout comme mes photos le sont... A chacun sa thérapie. Pour certains c'est l'art, et pour d'autres, il faut en passer par la psychanalyse ou autres formes de thérapies. Ceci dit, 13 ans, je trouve que c'est un peu jeune...
40 De Rochevillette Mireille - 21/07/2010, 09:39
P.S. tout à fait d'accord pour ne pas mettre ces livres entre les mains d'un enfant (fut-il prés adolescent)
41 De La Livrophile - 21/07/2010, 11:31
Ce n'est pas un procès, juste des remarques: il ne m'a pas plu de voir des copiers-collers, et de voir que certaines avaient été volontairement amplifiées... Il paraît que les copiers-collers sons des clins d'oeil, mais ça me déplaît quand même.
Je suis pinailleuse.
42 De Titounette - 04/08/2010, 17:06
Bonjour, j'aurai mis 45 ans pour comprendre et pouvoir 'encoder' , psy a l'appui,que j etais une enfant non desiree, ma mere m ayant epargne les details de ses tentatives d avortement mais elle m'emmenait aux manif proavortement non pas pour faire de moi une bonne feministe comme je l ai toujours voulu le croire mais bien pour exhiber publiquement son paquet de vie encombrant:moi. Aristocratie delirante,viticulture, grand principes de generosite, elitisme et maltraitance sournoise,paternalisme, bref 'Old Europe'. Je me suis bcp retrouvee ds ce livre sauf que evidamment longtemps, ds mon histoire, le pourquoi de mon mal-etre m'a echappe( et il m'etonnait toujours qu' il n ait pas echappe a la personne, grande lectrice, qui m'a envoye dans un service de pedopsychiatrie )Je n'ai jamais eu de symptomes autres que, vers 19 ans une grosse depression accompagnee de spasmophilie et l'errance, le vide , une impression permanente de solitude et d abandon meme accompagnee .Bref, je trouve apres lecture(hier) ,en version post 68tarde, que rien n'a beaucoup change sauf peut-etre la culpabilisation religieuse (ou bien grace au flou parental en la matiere que j y ai beaucoup echappe), la fragilite de la position feminine dans la societe est quasi identique et la chute de celles qui pensent pouvoir jouer les heroines alors qu elles sont mal preparees, brutale, en terme de bien-etre et d'epanouissement personnel.Copier-coller ou pas, par rapport a mes galeres personnelles ,je n ai malheureusementpas ressenti d exageration par rapport a mes souffrances personelles, ce livre est a mes yeux un temoignage puissant en faveur de l'avortement: des galeres pareilles dont combien de sorties se font de facon suicidaire pour une faible proportion de succes psychanalytiques, je ne les souhaite a personne meme pas a mon pire ennemi .Cotoyer l'idee de sa propre mort, pensee par l'etre cense etre aimant (et en tout cas aime) est proprement...invivable et oblige a remettre en question TOUT ce qui a ete inculque et a faire le tri,titanesque boulot , pour savoir qui on est. De surcroit je pense que Marie C. etait aussi un enfant de remplacement, elle. Autre lecture, la vie de personne Giovanni Papini
43 De coco - 22/10/2010, 00:03
Bonjour, je n'est pas lu le livre les mots pour le dire mais j'ai écouter le film pour mon cours de psychologie. Je doit maintenant rédiger un texte sur le film en trouvant les principes, les concepts et les techniques reliées à l'approche psychanalytique. Dans le film, Marie voit souvent un oeil, soit dans un miroir ou soit au bout d'un tuyau, pouvez-vous m'éclairer sur cette partie ?
merci è l'avance
44 De Dentellière - 10/12/2010, 13:12
Bonjour Coco, je suis en train de lire "Les mots pour le dire" qui nous a été recommandé par notre prof de psy clinique. J'imagine qu'à l'heure qu'il est, tu as largement fini ton texte, alors je ne pourrai plus t'être utile. Juste pour dire que ce livre continue encore à faire partie des "bases", à lire cependant après avoir étudié les différents concepts de Freud, ils sautent alors aux yeux. A croire que Marie Cardinale voulait nous livrer un manuel de psychanalyse romancé. Justement, n'oubliez pas que Le mots pour le dire reste avant tout un ROMAN, avec ce qu'il peut contenir d'exagéré, de transformé, de dramatisé par le travail d'écriture, et c'est comme ça que je vous invite à le lire. Bonne lecture !
45 De Rose - 02/01/2011, 16:02
Bonjour, A propos de Marie Cardinal, peu importe. Ce qui compte c'est ce qu'elle nous enseigne (en saigne). Le souvenir de la mère qui occupe beaucoup de place, à cause de la durée de la souffrance qui s'y attache me semble être le souvenir écran, celui qui décortiqué dans tous les sens n'apporte pas de réconfort, celui qui masque le traumatisme, et en amplifie la souffrance. D'ailleurs l'analyste ne s'y trompe pas, lui qui dit:"Votre sang ne m'intéresse pas." et qui martèle "Tuyau, à quoi, ça vous fait penser?" Et le jour où l'association se fait entre "l'oeil au bout du tuyau", la petite fille cachée pour faire pipi, puis l'effraction du père avec sa caméra et le ressenti de viol par la fillette, le problème se résout, non? J'ai lu le livre il y a longtemps et je ne le retrouve pas, mais il serait intéressant d'aller voir quand les hémorragies ont commencé. Bonne chance à ceux qui cherchent.
Ps: Allez voir le site de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie, ça ouvre des horizons.
46 De PEREYOYO - 27/01/2011, 21:59
Que de verbiage sur un roman. Marie Cardinal a été dépassée par le succès de son livre. Elle a reconnu elle même dans une interview que l'usage de la psychanalyse dans "les Mots pour le dire" avait été un moyen romanesque, un fil directeur pour remonter dans le passé. Le plus stupéfiant dans l'histoire c'est bien plutôt le succès planétaire de ce petit livre dans les années 70, et que certains prfs de psycho le donnent encore en référence. Je risque une explication : la fascination de la magie, encore une fois.
47 De MISHA - 14/02/2011, 19:49
Site trouvé au hasard de mes recherches ... Le livre de Marie Cardinal a été pour moi, il y a une 30e d'années, le déclic qui m'a permis d'aborder ma propre psychanalyse .. et d'apprendre à aimer ainsi la petite fille mal-aimée que je fus; de me redonner la capacité d'aimer l'autre qui manquait à la dimension de ma vie, de me permettre enfin d'être heureuse et de savoir rendre l'autre heureux.. de retrouver la trace de mon géniteur .. enfin de passer à l'acte .. de prendre ma vie en mains .. Er même si Marie Cardinal n'a été qu'une bonne publisciste, je ne la remercierais jamais assez d'avoir mis noir sur blanc son expérience, romancée ou non .. quelle importance ??
48 De valentine - 28/02/2011, 22:03
Pour ma part, je rejoins entièrement le commentaire du médecin zorg.f. Pour comprendre avec ses tripes Marie C. il faut être passé par là, par une souffrance aussi chargée de violence. Ce n'est pas un plaisir d'être remplie de violence ! Et je suis bien sûre qu'elle aurait fait encore plus que 7 ans de psy ou plus, pour s'en passer. Il n'y a pas à juger. Il s'agit de "mots" seulement... la souffrance pure, est je pense, indicible ; ce n'est qu'un cri, un vertige, un anéantissement. Tant mieux, si très peu de gens en France, savent ce que c'est. Mais cela existe. Et aussi, quelle importance s'il y a quelque répétition entre 2 livres. Marie C. a donné à tous ceux qui se sentaient englués dans une impression de folie, une telle flamme d'espoir. Elle a avancé comme elle a pu, où elle a pu. Personne ne sait si elle n'a pas retrouvé la paix intérieure avec sa mère et son père, plus tard dans sa vie.
Mille mercis, Marie, pour votre courage, pour avoir osé dire l'inavouable de ce que l'on pouvait traverser dans sa tête et dans son corps.
Une petite remarque en plus : je suis stupéfaite, et trouve effarant que des professeurs fassent lire ce livre à des élèves de 13 ans !!! C'est grave, et peux conduire des jeunes qui se sentiraient enfoncer dans la névrose, au suicide !
49 De gekat - 24/04/2011, 23:06
Bonjour, J'ai lu le livre "Les mots pour le dire", qui m'a bouleversée et aimerai maintenant en visionner le film. Dans la région de Strasbourg, ou sur internet, il est introuvable. Quelqu'un pourrait-il me dire où me le procurer ou quelqu'un aimerait-il me vendre son DVD ?
50 De mik - 09/05/2011, 09:32
Je viens de lire le livre acheté dans un vide-grenier l'été dernier.
Je suis perplexe ayant du mal a comprendre les commentaires dithyrambiques de l'époque. On comprend bien que c'est la faute de sa mère et la faute de la perte de son paradis en Algérie. Mais à part ça, le livre est dérangeant et schématique. S'il commence très bien, vers la fin on a du mal à croire qu'elle fut guérie et devenue si différente de ce qu'elle fût, on a donc une sensation d'épisodes manqués.
51 De coccie29 - 27/07/2011, 11:22
Quand tu dis : "Elle a donc amplifié l'importance de ce récit lors de la psychanalyse dans "Les mots pour le dire". A-t-elle voulu faire du sensationnel pour émouvoir encore le lecteur? Elle aurait pu faire ce récit en lui accordant sa vraie place hors psychanalyse, et expliquer comment, seule, elle avait réussi à exorciser le mal qu'il lui avait causé. Cela aurait tout autant ému le lecteur." : il ne faut pas oublier que si cette psychanalyse est bien autobiographique, il s'agit tout de même d'un roman et dans un roman on peut se permettre une certaine liberté.
52 De napo - 03/09/2011, 17:22
Je suis assez sidéré de constater que les personnes qui donnent leur avis quant à ce roman autobiographique négligent à ce point l'orthographe dans leur expression. Peut-être parce que le sujet traité par l'auteur est avant tout émotionnel ? La personne qui se présente comme psychalanyste accumule les fautes, c'en est ahurissant. Pour ce qui est du livre, que dire ? Je suis un homme et j'ai étudié psycho (clinique, générale et pédagogique) dans les années fin 1980-début 1990 : le livre ne m'impressionne ou ne me touche pas, il ne me concerne pas vraiment en somme. Je suis très soupçonneux envers ceux ou celles qui écrivent ce genre de bouquin sous le prétexte d'avoir fait une analyse. Peut-être que la psychanalyste de Madame Cardinal, en plus des consignes habituelles, aurait pu ajouter celle de renoncer à écrire sur le mode "autobiographique". C'est mon avis personnel.
53 De sozasco - 01/02/2012, 19:19
On ne soupçonnera pas Napo d'avoir fait une faute, mais pour le coup on sera libre de penser qu'il n'a pas lu le livre, car LA psychanalyste de Marie Cadinalet un monsieur...en fait elle dit "le docteur", un petit bonhomme etc. Le fait que l'analyste soit médecin atténue un peu l'attitude qu'il est censée adopter: arrêtez tous les médicaments, tous les traitements etc; qui est proprement inadmissible, même pour un médecin en fait! Un psychanalyste digne de ce nom s'interdit d'interférer dans un traitement: de deux choses l'une, ou les troubles sont en effet psychosomatiques, ou il s'agit d'une pathologie grave non diagnostiquée! S'il s'agit d'un trouble cela "sortira" très vite après quelques séances. Mais si c'est une maladie, l'arrêt du traitement, même s'il _paraît_ inefficace est complètement irresponsable. Bon: autre élément invraisemblable, le psychanalyste la croit sur parole - après une "première séance" bien anodine. Passons.Le bémol ici rassurant, est qu'il s'agit d'un roman, et que Cardinal a privilégié le "sensationnel" (mot d'époque), ce qui est pardonnable pour qui est avant tout une romancière - de talent.
54 De christou - 05/02/2012, 10:00
très decevant .... dommage
55 De La Livrophile - 05/02/2012, 10:39
Quel panneau publicitaire ?, je viens de vérifier, il n'y en a pas.
56 De cricri - 05/03/2012, 20:30
Je reviens de temps en temps sur ce site. C'est troublant l'informatique. Une page d'ordinateur a sa vie propre et on peut écrire sur la feuille quand bon nous semble. Je viens de lire les derniers commentaires. Ce qui me gêne en fait dans ce livre, c'est que beaucoup de gens le lisent en s'imaginant qu'il s'agit vraiment du retracé vécu et "strict" d'une analyse. Ils n'intègrent pas qu'il s'agit là d'un roman. Ce livre permet de réfléchir à sa propre vie et pourquoi pas d'entamer une démarche psychanalytique ou pas une psychothérapie peut-être plus à la mode par les temps qui courent. Je reviendrai sur cette page. Merci à La Livropile qui a initié cette démarche il y a déjà 7 ans (enfin en octobre !!!!).
57 De kris - 06/04/2012, 20:50
Je viens de terminer le livre... et j'ai lu aussi les commentaires du psy : Naelle. donc j'aimerais donner mon avis... car ce que Marie Cardinal a fait, en racontant son sang qui coule, ( c'est le traumatisme) que le psy ne voulait pas entendre parler... donc effectivement elle n'avait pas un bon psy, car celui-ci l'a choqué pour que le sang s'arrête de couler, (en disant; ce n'est pas çà qui m'intéresse,) alors que c'est de çà qu'elle voulait parler...
elle a été frustrée, donc en écrivant son livre elle a fait ce dont elle avait besoin...(1)
donc son livre est une "a na ly se", il n'y a pas de censures, parce que c'est le but d'une a na ly se.
je comprends très bien çà, car je suis passée par là aussi... mais le rôle d'un psy n'est pas de dire -'il faut dire ceci, - pas cela, c'est pas bien, pas politiquement correct !!!
vous êtes typiquement Naelle la psy que je ne voudrais pas avoir, car mon psy était comme vous, et à cause de lui, j'ai été très "mal" car il n'écoutait pas, il jugeait...
vous jugez sans savoir ce par quoi on doit passer, pour guérir... il faut passer par la colère, s'il y a de la colère, aujourd'hui, on taperait sur des coussins pour l'évacuer...
vous, vous proposez le refoulement...
l'important c'est qu'au fond elle aime sa mère, et elle le dit très bien, mais vous ne le voyez pas...parce que vous êtes dans la morale...
moi, elle me donne l'espoir, et on peut ouvertement avoué qu'on a haï sa mère pour pouvoir mieux l'aimer...
2) marie Cardinal n'est pas psy, 3) je comprends qu'elle ait eu à écrire ce livre, 4) elle n'a pas eu le temps de digérer "sa" vie,sa mère est morte trop tôt, (65ans) 5) je comprends très bien votre réflexion par contre...
- elle n'aurait pas pu écrire ce livre en 2009 , justement c'est bien parce qu'on était en 76 ,qu'elle n' a pû l'écrire que comme elle l'a fait... c'est presqu' un anachronisme, ce que vous dites .
moi aussi, j'ai étudié la psychologie, mais celle de l'enfant, et c'est bien pour çà qu'il faut avoir le recul, car ce que Marie exprime, c'est sa vie d'enfant, mais vous avez vu en elle, que l'adulte qui s'exprime, alors qu'elle crie son enfance, avec des mots (maux) de l'enfance.
bien à vous kris
même avant d'avoir lu le livre de Marie, je disais la même chose,
58 De Lavani - 01/11/2012, 23:57
Moi je l'ai lu quand j'étais en deuxième année de la fac. J'avoue que c'est un livre intéressant, le récit est poignardant. J'avais une envie de le relire.
59 De ilinx - 19/09/2013, 20:45
Je vous livre un commentaire de Jacques Van Rillaer sur ce livre.
Dans "Le Livre noir de la psychanalyse» Nouvelle édition abrégée 10/18 p257 note 90
"Rappelons que le livre célèbre de Marie-Cardinal "Les Mots pour le dire" n'est pas le récit de sa cure, mais un roman qui s'en inspire. Le mot "roman" apparaissait sur la couverture de la première édition (Grasset, 1975), mais a disparu lors des rééditions de poche. Au cours d'un débat télévisé, Marie Cardinal m'a répondu, à une question sur la cure présentée dans son livre, qu'elle avait écrit un roman et ne souhaitait pas parler de sa véritable psychanalyse"
60 De L' Araignée - 04/02/2014, 22:10
Bonsoir...une critique des critiques...j' ai lu ce livre il y a 20 ans, et je compte le relire.Combien de personnes écriraient ces mêmes certitudes, aujourd'hui ?, dans 10 ou 20 ans ?.La vie passe, on vieillit, avec son lot de décès, de séparations, échecs et autres...autant de deuils qu' il faut "faire", ou refaire parce qu' on croyait les avoir passés...on se croit forts, capables de juger, de critiquer....Je crois qu' être " fort", c' est être conscient de sa fragilité, de la fragilité de la vie, et d' avoir un peu plus d' humilité,de respect et moins de certitudes...sur ce livre tout simplement.
Bien à Vous.
61 De Lorette - 30/07/2014, 19:45
Je sais que je ne sais rien ...
Chaque jour qui passe m'apprend, qui je suis ou pas, ce que je souhaites ou pas/plus.
Ce livre vient de m’être recommandé à lire car j'ai besoin de mots écrits pour ME dire, peut être ensuite pour le dire à d'autres;
Vos commentaires m'apporte réponses au contenu de ce roman, sourires, questionnements également, quand à la légitimité de M. Cardinal au titre d'écrivain, patiente, psy ?
Et l'humain la dedans?
Oublions quelques instants vous demanderais je, s'il vous plait ... les conventions, législations, applications, thèses et doctorats, soit les sacro saints Savoirs et Connaissances qui constitue pour chacun son existence et/ou évolution.
Et il convenable, acceptable de ce raconter à ce point, ce mettre à nue ?
Quelle est la part romanesque ?
Je pense que oui il est normal, souhaitable, sain même je dirais de se raconter avec des mots, de s'avouer, d'avouer, de s'entendre dire, de se lire, de se faire lire, et plus encore de ne pas se voiler soi.
Alors, oui!
Se dire avec les mots au début, milieu, fin d'analyse ou pas, faites le.
Je comprend que même autobiographique ce livre soit romanesque, je ne conçoit pas à l'heure actuelle, j'ai 46 ans intituler mon livre " Mémoires" pour le moment, mais n'engage que moi.
Aussi, même détaillé il doit être assez difficile de rester exhaustif particulièrement pour des moment cruels, choisissant la façon romanesque allège la narration. Ceci serait mon choix également.
Une fois de plus, je n'ai pas encore eu le loisir de lire "Les Mots Pour Le Dire de Marie Cardinal", je compte m'y attelé dès que possible.
Merci pour vos commentaires
62 De Swann - 07/03/2022, 09:54
Pour répondre à l’un des commentaires qui semble reprocher à Marie Cardinal un manque de sincérité,Proust écrit qu’un vrai romancier écrit à partir du vraisemblable et non à partir du vrai. L’écriture d’un roman exige parfois de reconstruire de recréer une réalité pour justement la rendre plus vrai. Quand au fait que l’auteur se montrerait auto complaisante dans la description de ses symptômes et qu’elle se trouverait des excuses,il ne faut pas oublier qu’une dépression est une maladie de la volonté. Le ressort en est cassé.