Note: Les noms propres ne sont pas épelés. J'ai réussi à trouver l'orthographe de certains, mais pas de tous ceux dont j'avais besoin. Veuillez m'excuser, voire me donner la bonne orthographe si des noms sont mal écrits. Merci.
L'ouvrage:
Las Vegas, temple du clinquant et de l'artifice.
Nick Nicocropolis pense qu'un certain Franck Fontaine est en train de plumer son casino. Mais comment fait-il? La police soupçonne Nola Brigs, une croupière, d'être de mèche avec lui. Nick, de son côté, engage un ancien policier, Tony Valentine pour enquêter sur cette affaire. Nola est arrêtée, mais elle est rapidement relâchée, les preuves contre elle n'étant pas assez probantes.
Critique:
Je suis rassurée: je peux encore être surprise par un roman policier. A mon avis, ce roman est une réussite, bien qu'il ait eu un prix (les prix sont plus des faveurs entre éditeurs qu'autre chose, et souvent, ils promeuvent des livres qui ne le méritent pas, ce qui fait que quand je tombe sur un bon livre primé, je suis surprise), et il est à lire. Il est intéressant de voir comment progresse l'enquête, et en parallèle, d'apprendre, par petites touches, le passé et les blessures de Tony.
D'autres personnages sont intéressants, comme celui de Mabel, avec ses petites annonces, et sa façon de materner un peu Tony. L'apparition de Mabel au détour d'un chapitre est toujours synonyme de pause détendante pour le lecteur, même lorsque l'inconséquence de Jerry l'envoie en prison, car le lecteur ne peut s'empêcher de rire à la lecture (pour moi, à l'écoute) des messages qu'elle laisse sur le répondeur de Tony.
Et puis n'oublions pas, outre les scènes où on voit Mabel, le passage hilarant où Petites Mains est pris de folie. On dira peut-être que je suis bon public, mais j'ai été prise de fou rire à la lecture de ce passage. En effet, celui dont tout le monde a peur, le caïd qu'il ne vaut mieux pas contrarier, terrassé par... un film porno! Bien sûr, il a cette réaction, car cela évoque son douloureux passé, ce qui met en évidence le talent de James Swain, qui rend une scène supposée dramatique comique, et piétine joyeusement les clichés en ne nous montrant pas les caïds comme de grosses brutes, comme d'énormes montagnes sans coeur et sans passé.
Quant à l'histoire d'amour (ou même aux deux histoires d'amour), je n'ai rien vu venir! Oui oui, je l'affirme haut et fort: l'auteur m'a baladée à sa guise, et je n'ai su que ce qu'il a voulu que sache le lecteur. Bien sûr, on se doute de telle ou telle chose, mais c'est exactement ce que voulait l'auteur. Je suis donc ravie d'avoir été roulée.
L'intrigue souffre de quelques longueurs, mais l'ennui qu'elles provoquent est minime, étant donné la maestria avec laquelle James Swain tire les ficelles de son roman.
Quant à la fin, elle n'est pas manichéenne. Tout le monde n'a pas, comme par enchantement, réglé ses problèmes. On sait que l'un des personnages va tenter de s'amender, on espère qu'il y arrivera, mais on est très loin des fins invraisemblables où tout finit de manière parfaite.
Ma critique n'est pas très longue, mais j'espère qu'elle vous donnera envie de lire ce livre qui vaut le détour.
Éditeur: éditions du Seuil.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Edgar Raeber pour la Bibliothèque Sonore Romande.
Je pense que ce lecteur est américain, car il a une pointe d'accent. En outre, malheureusement pour moi, il met l'accent à tous les noms anglophones. Si cela m'ennuie beaucoup, je lui pardonne, car il lit très bien. J'espère même que c'est lui qui enregistrera les autres aventures de Tony Valentine.
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