L'ouvrage:
La Terre a bien changé depuis qu'Aldoran l'a quittée. C'est en effet sur Terre, sa planète d'origine, qu'il se réveille pour cette nouvelle aventure. À force de séismes, d'irruptions volcaniques, de tsunami, la Terre s'est craquelée et fragmentée, menaçant de se transformer en une multitude de crevasses. Alors, les terriens ont fait un pacte avec des extraterrestres venus pour mourir ailleurs que sur leur planète. Les aliens ont gélifié les océans, et ont remplacé toute surface existante par de la gomme. Seulement, cela ne doit durer que trente ans. Certains craignent que lorsque le délai sera écoulé, les aliens soient tous morts, et ne puissent renouveler le miracle. On a réveillé Aldoran afin qu'il obtienne un contrat de très longue durée.
Critique:
Comme les précédentes aventures d'Aldoran, «La forteresse blanche» tient le lecteur en haleine. L'intrigue permet à l'auteur de faire étalage, comme souvent, de bon nombre d'idées et de théories passionnantes: la gomme alien qui fait rebondir en est une. Au début, on en voit les bons côtés (ou du moins, ceux qui ne sont pas trop négatifs), et petit à petit, on découvre tout ce que cette gomme a de néfaste. Brussolo fait souvent cela: il présente quelque chose qui semble miraculeux à son lecteur, puis lui montre comme ça peut être pervers. Après l'idée de la gomme, celle des costumes intelligents, des mannequins travailleurs, etc, sont exposées de manière réaliste.
Ce genre de chose met en évidence l'inconséquence de l'homme.
En outre, Aldoran découvre une Terre différente: on est assisté, on mange le plus chimique possible. La dégradation de la Terre semble être due à ce que l'homme en a fait. N'est-ce pas terriblement réaliste?
L'intrigue est fascinante, mais met du temps à démarrer. La première partie est assez lente. Elle plante le décor, mais elle est un peu lente. Ensuite, tout s'enchaîne très vite, et la lenteur du début est bien rattrapée.
Les personnages sont moins attachants que dans les autres romans, sauf Aldoran.
Sarah est intéressante, mais elle ne me semble pas assez analysée.
Quant à Misha, il est intéressant, parce qu'il a une forte personnalité, et semble avoir un bon jugement, mais comme il est longtemps manipulé, le lecteur a du mal à le cerner.
Je n'ai pas aimé la façon dont se termine le livre à cause du fait qu'elle appelle une suite. Ici, Brussolo a fait ce que je déteste: les deux premiers tomes ont une fin, et les aventures d'Aldoran pourraient s'arrêter là. C'est justement au troisième tome, le dernier, que le lecteur attend une suite. Serge Brussolo avait peut-être prévu d'en écrire une, mais à ma connaissance, elle n'est pas sortie.
Note: J'ai lu ce roman dans le cadre du challenge Serge Brussolo organisé par Bambi Slaughter.
Éditeur: Denoël.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Marie-Philippe Lachaud.
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