Note: Ne lisez pas la quatrième de couverture: l'une des phrases révèle un élément clé, et en plus, de manière inexacte!__
L'ouvrage:
Molly, vingt-cinq ans, est femme de chambre au Regency Grand. Elle aime son métier. Un jour, elle entre dans la suite de Charles Black pour la nettoyer, et trouve le cadavre de ce dernier. Cette découverte la précipite dans une série d'événements...
Critique:
L'élément qui m'a le plus plu est l'héroïne du roman. Molly semble avoir une légère forme d'autisme. Cela fait que l'autrice met en avant le fait que quand on est différent, on est souvent victime de moqueries, de mesquineries, voire d'ostracisme. Les gens agissant ainsi sont stupides, mais dans ce roman, ils le sont encore plus, car personne ne semble comprendre ce qui fait que Molly est différente. Pourtant, de nos jours, le grand public en sait assez sur l'autisme pour pouvoir déchiffrer ceux se comportant comme molly. Je trouve également dommage que sa grand-mère ne lui ait pas davantage expliqué sa différence.
Le récit est donc conté par Molly. J'ai apprécié d'être toujours dans ses pensées. Sa façon de voir les choses m'a parlé: elle peine à comprendre les codes sociaux, mais elle ne perd pas l'essentiel de vue. De plus, tout voir par ses yeux fait qu'il y a toujours quelque chose à découvrir, ce qui fait que le roman est sans temps morts. Certes, j'ai rapidement su qu'une personne se jouait de la jeune femme, mais je ne parvenais pas à savoir si c'était la seule. En outre, je ne voyais pas comment l'héroïne allait comprendre que cette personne était «une mauvaise graine» (dixit Molly elle-même). D'ailleurs, si l'enquête est intéressante, c'est surtout ce qui arrive à la narratrice et les pensées de cette dernière qui importent au lecteur. Tout est cohérent, rien n'est bâclé. Certains diront peut-être que tout finit de manière un peu trop rose pour Molly et un autre personnage, mais je préfère qu'il en soit ainsi. C'est vraisemblable, et il est un aspect qui, à mon avis, n'est pas si rose.
Au long du roman, la narratrice partage son avis concernant certains éléments de la vie. Elle fait ceci par de petites phrases, d'elle ou de sa grand-mère, qui sont toujours frappées au coin du bon sens. Par exemple, sa grand-mère disait, en substance: «Nous sommes tous semblables d'une manière différente.» Je regrette de n'avoir pas noté toutes ces phrases. Il faudrait que je relise le roman...
Service presse des éditions Audiolib par l'intermédiaire de la plateforme de lecture NetGalley.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Sophie Lephay.
Je ne connaissais pas cette comédienne. Son interprétation m'a beaucoup plu. Je pense qu'un mauvais comédien aurait joué Molly de manière affectée. Le ton de Sophie Lephay est adéquat. Elle modifie à peine sa voix pour certains personnages, et là encore, son jeu est naturel. Je regrette qu'elle ait prononcé Mary avec le «r» anglophone, mais je pense que je serai la seule à tiquer à ce sujet. J'entendrai à nouveau cette comédienne avec grand plaisir!
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