L'ouvrage:
Katherine Dunne a trois enfants: Carrie (dix-huit ans), Mark (seize ans), et Ernie (dix ans). Elle est médecin, et n'a jamais vraiment pris le temps de s'occuper de ses enfants. Après la mort de son mari, Stuart, elle a épousé Peter Carlyle, un avocat renommé. La famille se disloque de plus en plus.
C'est alors que Katherine décide de partir en croisière avec ses enfants et son beau-frère, sur le bateau de la famille, afin que chacun se rapproche.
Cette croisière se transforme rapidement en cauchemar.
Critique:
Il est incontestable que James Patterson sait écrire des romans policiers. Il est au-dessus de ceux qui produisent d'énormes pavés pleins de pages inutiles. Ce livre n'est pas très long, l'auteur y a mis ce qu'il fallait. Il n'y a pas de longueurs. Il y a même une ellipse qui n'était pas absolument nécessaire, mais qui donne davantage de force au roman.
On n'a pas le temps de se poser trop de questions, on n'a qu'à se laisser porter par l'histoire.
Les rebondissements sont à propos. D'autre part, ils sont de plusieurs nature. En effet, l'auteur ne fait pas s'éterniser une situation qui menace de s'enliser, ce qui lui permet de créer d'autres coups de théâtre. Ce sera ainsi jusqu'à la fin.
Il réussit le tour de force de faire monter le suspense alors que le lecteur sait quelque chose d'important. Il est d'ailleurs plus judicieux de sa part d'avoir donné ce renseignement au lecteur presque tout de suite, car, pour ma part, je m'en suis doutée très vite, et j'aurais été agacée qu'il le dévoile plus tard.
Il y a un élément que j'aurais dû trouver, tant il était évident. Et pourtant, je ne l'ai pas deviné. L'auteur l'a habilement inséré dans son histoire, et bien que la ficelle ait été maintes fois utilisée, elle ne m'a pas du tout dérangée. D'abord, parce que j'ai été incapable de la déceler, et ensuite, parce que James Patterson a su l'utiliser en la renouvelant.
J'avoue avoir été déçue par une chose, mais j'aurais été la première à crier à l'invraisemblance si l'auteur avait fait ce que j'aurais voulu!
Le rebondissement final est logique, voire attendu, mais il ne m'a pas gênée. J'aurais été déçue qu'il n'y soit pas.
Tout se tient, il n'y a pas d'incohérences.
Les personnages sont sympathiques, surtout la famille Dunne, parce qu'ils évoluent. On pouvait s'en douter, mais n'était pas certain, et l'évolution aurait pu se faire dans un sens différent. Cela n'aurait pas été invraisemblable.
Il est peut-être un peu gros qu'Ernie, a dix ans, doive déjà faire des dissertations de 500 mots sur un écrit d'Abraham Lincoln. Malgré cela, c'est un personnage très bien campé, et très attachant, ainsi que les autres Dunne. J'avoue avoir adoré ce que fait le garçonnet à la fin du procès!
Un polar sympathique, qui m'a totalement dépaysée, tenue en haleine. Bref, un très bon moment.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Hervé Lavigne et Isabelle Miller pour les éditions VDB.
J'aime beaucoup Hervé Lavigne. Il fait partie de ses comédiens capables de prendre des voix différentes sans que cela soit agaçant. Ici, il n'a pas démérité. En outre, il interprète sans surjouer.
Isabelle Miller a enregistré deux romans pour les éditions Audiolib avant de se tourner vers les éditions VDB. Je suppose que c'est parce qu'elle a davantage de travail chez VDB. En effet, Audiolib préfère une plus grande diversité de comédiens. On en retrouve certains, mais de manière plus sporadique que ceux travaillant pour VDB. Il est vrai que depuis qu'elle enregistre pour eux, elle a déjà lu six ouvrages.
Si elle cabotinait un peu lors de ses premières lectures, je l'ai trouvée très bien dans «Dernière escale». Outre une voix très agréable, elle joue sans trop en faire. Sa mission était d'autant plus délicate qu'elle devait, pendant quelques secondes, jouer une scène d'amour. Elle s'en est très bien sortie. Il semble que cette comédienne améliore son jeu à mesure de ses lectures.
En général, je déteste que des musiques coupent les livres. Ici, même si, pour moi, elle est superflue, la musique n'est pas gênante, parce qu'elle est appropriée. Elle colle bien à l'ambiance du roman.
Quant à l'habillage sonore, il ne m'a jamais déplu, sauf lorsqu'il s'agissait de musiques d'ambiance. Ici, je l'ai également trouvé approprié. Il a contribué à me mettre davantage dans l'ambiance voulue par l'auteur.
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