L'ouvrage:
À l'occasion de la mort de sa mère, puis de son père, puis de... David Bowie, Hélène évoque et dissèque les relations des membres de sa famille.
Critique:
Quelles que soient les relations que nous avons avec notre famille, nous nous identifierons forcément à la narratrice, ne serait-ce que pour dire qu'on a une famille totalement différente. Quant à moi, mes parents ne sont pas comme les siens, et je n'ai pas de soeurs (à l'inverse d'elle), mais j'ai retrouvé des échos modifiés de choses que j'ai vécues. C'est en lisant ce roman que j'ai dû me rendre compte de quelque chose que je pressentais sans vraiment vouloir le reconnaître: dans chaque histoire de famille, on retrouvera un morceau de l'histoire de la sienne.
Hélène évoque ses sentiments et ses émotions, mais également ceux de ses soeurs. Il lui est plus aisé de parler d'Anne et d'Émilie au moment de la mort de leur mère, et de Juliette au moment de celle du père. Certes, Juliette ne pouvait pas avoir grand-chose à faire avec la mère d'Hélène, n'étant pas sa fille. Mais Anne et Émilie auraient dû être davantage présentes lors de celle du père. C'est alors qu'Hélène explique des décisions qu'elle ne parvient pas à comprendre. Comme les choses sont de son point de vue, le lecteur (du moins moi) comprendra mieux Hélène qu'Anne et Émilie. Après que la narratrice est parvenue à analyser le comportement d'Anne, j'ai quand même eu du mal à comprendre cette dernière. Pour moi, elle compliquait tout.
J'ai trouvé triste que certains membres ne puissent avoir de relations apaisées que lors de la maladie de l'un d'eux. Certes, cela voulait dire que la garde était baissée, et que les autres pouvaient montrer leur amour, et c'est toujours ça de pris. Mieux vaut cela que des rapports inexistants ou toujours tendus. Oui, mais c'est dérangeant...
Hélène ne parle pas uniquement de rapports difficiles. Certains membres s'aimaient profondément, et se le prouvaient le plus possible. En outre, la narratrice tente de rester la plus fidèle possible aux caractères des personnes dont elle fait le portrait. Elle parle de son ressenti, mais aussi de faits. De plus, elle n'oublie pas de parsemer son récit de petites notes d'humour.
Le titre du roman montre qu'Hélène (et peut-être, à travers elle, Sonia David) veut croire qu'il y aura toujours un moyen de trouver moralement un membre de sa famille avec lequel, malgré ce qu'on pense, des relations en profondeur sont toujours possibles.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Micky Sébastian pour les éditions Audible Studios, dont vous trouverez le catalogue sur le site Audible.
Micky Sébastian fait partie des comédiens que j'ai grand plaisir à retrouver. Outre qu'elle est une voix de mon enfance et de mon adolescence, tous les livres enregistrés par elle montrent son talent: son ton est toujours adéquat, et sa diction est toujours soignée. Il n'était pas forcément facile de donner vie à ce roman, car il y avait peu de dialogues. Cela n'a pas semblé être une difficulté pour la comédienne dont le jeu m'a autant plu que dans les autres romans enregistrés par elle que j'ai lus.
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