L'ouvrage:
Henri Valhubert, expert en art, décide de se rendre à Rome sur un coup de tête. Cela étonne ses proches: il n'aime pas quitter Paris par de grosses chaleurs. D'autre part, que va-t-il y faire exactement? Lorsqu'il est retrouvé empoisonné à la ciguë près du palais Farnèse, les suspects ne manquent pas.
Critique:
C'est l'un des premiers romans de Fred Vargas. Pour moi, elle n'est pas aussi drôle que dans certains autres romans, mais il fallait bien qu'elle se fasse la plume. En outre, je me rends compte qu'une partie de ce que je trouve drôle chez elle vient de la récurrence de certaines manies de ses personnages. On pourra également m'objecter que l'espèce de jeu des trois garçons quant aux empereurs romains est un élément cocasse. C'est vrai, mais cela ne m'a vraiment amusée que plus tard.
J'ai eu du mal à entrer dans ce roman, car au départ, il était trop classique pour moi (un meurtre dont on cherche le coupable), et qu'il y avait trop peu d'étrangetés cocasses. Enfin, il y a un personnage dont je souhaitais qu'il soit coupable. Ayant l'esprit de contradiction, je n'aimais pas ce personnage parce que beaucoup l'adoraient, et au début, mon antipathie prenait beaucoup de place.
La seconde moitié du roman m'a davantage plu. On trouve quelques étrangetés propres à Fred Vargas. Par exemple, l'analyse (très sérieuse) de Valance et Tiber quant à la boisson qui désaltère le mieux en le moins de temps possible et avec le plus de plaisir, ou l'obstination forcenée de Tiber à aller pieds nus à un certain moment. Bien sûr, il y a d'autres sources de rire: répliques, situations... La manière dont un personnage trouve comment élucider l'énigme est également amusante.
Quant à l'intrigue, si elle est un peu classique et si j'ai eu du mal à y entrer, elle est bien construite. Bien sûr, il est un peu dommage que presque tout le monde se retrouve suspect (même ceux que les policiers n'accusent pas), mais tout se tient, tout est cohérent, donc cela ne m'a pas trop gênée.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Philippe Allard. Ce livre m'a été envoyé par les éditions Audiolib.
J'aime beaucoup Philippe Allard. Pour ce roman, il est parvenu à entrer dans l'esprit Vargas, et à lire de manière vivante sans jamais exagérer. Il a modifié sa voix pour certains personnages. Je ne sais pas si c'était nécessaire, mais il l'a bien fait. J'espère l'entendre plus souvent. J'ai vu qu'Audiolib sortait «Debout les morts» en avril apparemment lu par lui. Cela voudrait dire qu'Audiolib ressort les aventures des évangélistes. Si c'est le cas, j'espère que Philippe Allard se chargera de la série.
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2 réactions
1 De Nathalie - 27/02/2016, 12:33
Je n'aurais pas pensé à qualifier les romans de Fred Vargas de "drôles", mais le côté "cocasse" est bel et bien là. C'est une auteure qu'il faut lire pour ses personnages encore plus que pour son intrigue. Je connais surtout Adamsberg et ses compagnons, vaguement les Evangélistes, il faudra que je découvre celui-là. Et en audiolivre si possible, puisque tu me dis que le narrateur est bon, c'est si important pour bien s'immerger dans un livre (et personnellement j'aime beaucoup quand ils changent de voix en fonction des personnages, ça me permet de mieux m'y retrouver)
2 De La Livrophile - 27/02/2016, 13:07