Cemetery boys

L'ouvrage:
La famille de Yadriel est une famille de «sorciers». Les femmes guérissent, et les hommes libèrent les esprits des morts, entre autres. Yadriel est née fille, mais en réalité, il est un garçon. De ce fait, il souhaite être intronisé en tant que «brujo». Son père refusant, sa cousine Maritza et lui organisent seuls sa cérémonie d'intronisation. Cela se passe bien, Yadriel est «adoubé» par Notre Dame de la Mort. Peu après, il invoque l'esprit de Miguel, son cousin, mort depuis quelques heures. Cependant, c'est un autre esprit qui apparaît, celui de Julian Diaz. Yadriel souhaite le libérer afin de parfaire sa cérémonie d'intronisation, mais Julian veut d'abord savoir comment vont les amis avec qui il se trouvait juste avant de mourir.

Critique:
Ce roman m'a beaucoup plu. La manière de l'auteur de prôner la tolérance est percutante. D'abord, la déesse accueille Yadriel en tant que «brujo». Ensuite, Julian a des remarques qui sont l'essence même de ce qui devrait toujours être. Je suis d'accord avec lui quand il dit que ceux qui n'acceptent pas une personne telle qu'elle est sont des abrutis (Julian le dit plus grossièrement que cela ;-) ).
L'auteur n'est jamais donneur de leçons. Il montre seulement, de diverses façons, les méfaits que peut causer le rejet d'une personne en raison de sa différence...

À travers le vécu des différents personnages, Aiden Thomas aborde l'importance de la communication. Par exemple, Rio est persuadé que son frère est parti sans se retourner. Étant donné ce qu'il dit, on comprend pourquoi il croit cela. D'un autre côté, Yadriel se demande comment il se fait que Rio ne voie pas que Julian n'abandonnerait jamais sa famille et ses amis. Cela renvoie au fait que, parfois, inconsciemment ou non, nous montrons à notre entourage des facettes de nous qui ne sont pas forcément celles qui dominent.

Outre Julian et Yadriel, j'ai apprécié Maritza. Elle a un fort caractère, et forme une équipe décapante avec notre héros. De plus, dans une situation désespérée, elle parviendra à utiliser son pouvoir sans impliquer les côtés qui, à ses yeux, son néfastes. Cela (et une autre chose que je tairai) montrent que, à la différence de ce que voulait croire la majorité de la famille, rien n'est figé: on peut arriver à un résultat sans appliquer les règles à la lettre. Quant à ce qu'accomplit Maritza, l'auteur n'oublie pas d'ajouter une pincée d'humour, lorsque la jeune fille se met en colère après la déesse, et finit par lui dire, triomphalement, qu'elle a réussi. L'humour est d'ailleurs omniprésent. Par exemple, lorsqu'une situation est un peu tendue, une réplique amusante allège un peu l'ambiance. Certains personnages sont même représentatifs de drôlerie: Donatello et Michelangelo.

Certains éléments paraîtront peut-être prévisibles. Cela ne m'a absolument pas gênée, car je souhaitais qu'ils arrivent. De ce fait, j'aurais certainement pesté après l'auteur s'il avait fini par ne pas les concrétiser.
Il va de soi que je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'aimerais d'ailleurs qu'il y ait une suite, car ce serait l'occasion de retrouver Yadriel, Julian, et Maritza. Je pense que l'auteur pourrait leur faire vivre d'autres aventures sans s'essouffler.

Service presse des éditions Voolume par l'intermédiaire de la plateforme de lecture NetGalley.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Loïc Richard.

J'ai, une fois de plus, apprécié la lecture de Loïc Richard. D'abord, je tiens à le remercier de n'avoir pas pris un accent espagnol pour les noms propres. Parfois, il roule un peu le «r» de Catris, mais je n'ai pas trop râlé, car il n'exagère pas, et prononce les autres noms comme je préfère. Ensuite, son intonation est toujours adéquate. Il joue les sentiments des personnages sans excès.

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