L'ouvrage:
Après ce qui est arrivé sur Tourmaline, l'équipage de la Maraudeuse est activement recherché. Ses membres ont réussi à se cacher sur Enigma, une planète où n'importe qui a le droit d'aller, et qui, de ce fait, abrite des personnes recherchées, à tort ou à raison. Ils ne peuvent cependant pas y rester à vie, d'autant que leur objectif est maintenant la Terre. Cela semble mission impossible. Pourtant...
Critique:
La suite des péripéties d'Ani et de ses amis m'a beaucoup plu. J'ai, là encore, trouvé qu'on n'avait pas le temps de s'ennuyer. Il y a une chose que j'avais comprise bien avant les personnages, mais je suis sûre que pour cet élément, Amandine Peter fait exprès de donner une longueur d'avance à son lecteur. En effet, celui-ci trépigne en voyant les personnages se fourvoyer dans leur interprétation, et alors que le suspense est à son comble, se dit qu'ils ne vont pas comprendre...
L'un des personnages (il ne fait pas partie de l'équipage) est ambigu depuis le début. À chacune de ses apparitions, l'autrice épaissit le mystère: il semble être une ordure, mais... puis finalement, il semble vouloir se racheter, mais... J'ai trouvé cela bien fait. Cela rappelle qu'on ne peut pas toujours être sûr... Dans le cas de ce personnage, c'est également réaliste.
L'autrice n'oublie pas de glisser de petites notes d'humour dans des instants graves. Pour ne prendre qu'un exemple sans trop en dévoiler, j'évoquerai les tresses de Storm... Storm est d'ailleurs souvent l'objet des taquineries de son équipage, étant donné son naturel introverti, voire bourru.
J'aurais aimé que tout se termine bien, mais je sais que ce que la romancière a fait est plus réaliste que ce que j'aurais voulu, tout comme le «sacrifice» (arrivé avant la fin) qu'elle fait de certains personnages. En effet, dans la vie, tout ne se termine pas toujours parfaitement bien. De ce fait, la romancière devait faire une fin en demi-teinte. Quelque chose dans cette fin appelle une suite, mais je ne sais pas s'il y aurait assez de matière pour cela.
Je n'ai pas beaucoup parlé du thème central du roman, car j'en dévoilerais trop. Je me contenterai de dire que l'univers créé par Amandine Peter est bien construit, captivant, et que certaines façons de faire sont de belles leçons devie. Par exemple, la planète de Mioko est un échantillon de douceur, de gentillesse, de tolérance... Toutes les choses dont Ani espère qu'elles se réaliseront le sont aussi. Elle est un peu naïve, mais on n'a pas vraiment envie de se moquer d'elle, sachant qu'un monde comme elle le voudrait serait un havre de paix...
Dans certains romans de science-fiction où on se promène à bord de vaisseaux spatiaux, les héros discutent avec l'intelligence artificielle du vaisseau. (Oui, j'ai encore pensé à «The voyage home saga». ) La Maraudeuse ne contient pas d'intelligence artificielle, car elle n'en a pas besoin. J'ai bien aimé le concept du vaisseau qui respire. On doit le trouver dans d'autres romans, mais pour moi, c'est la première fois.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Ana Piévic pour les éditions Audible Studios, dont vous trouverez le catalogue sur le site Audible.
Là encore, Ana Piévic a su jouer les émotions des personnages sans excès. Certaines voix qu'elle donne à des personnages m'ont un peu agacée, mais je comprends qu'elle ait souhaité bien différencier la plupart d'entre eux.
Parfois, certains chapitres ou morceaux de chapitres ne sont pas narrés par Ani. J'aurais cru qu'il y aurait des lecteurs différents. Cependant, il y a très peu de passages de ce genre, et s'il avait fallu un lecteur par narrateur, certains ne seraient intervenus que quelques minutes. C'était peut-être trop contraignant à faire.
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