L'ouvrage:
Voilà douze ans que Mauve a quitté le domaine familial de Bassan, dans le Sud-Ouest de la France, pour s'établir en Belgique. Elle est partie après que son fiancé lui a préféré sa soeur, Véronique. Or, à présent, Véronique s'est suicidée en avalant des médicaments. Mauve retourne au domaine pour assister à l'enterrement. Elle y retrouve ses parents, Georges et Édith (seul son père a gardé contact avec elle), son beau-frère (David), sa tante (Paule, qui semble ne l'avoir jamais aimée), et rencontre les enfants de sa soeur (Guillaume et Laurie).
Critique:
Ce roman m'a plu. L'autrice mélange terroir, secrets de famille, et amour sans tomber dans le niais. Bien sûr, il y a quand même quelques topoi. Par exemple, Paule est une méchante femme aigrie, son seul but est d'évincer Mauve, et de rabrouer tous ceux qui se mettent en travers de son chemin. Mauve est l'attachante héroïne au caractère bien trempé. Georges et Édith sont faibles... Georges n'est pas absolument un faible qui dit amen à tout, et bien sûr, à sa place, on ne peut savoir comment on agirait. Mais je me suis dit qu'il aurait peut-être pu tenter davantage de résister à ceux qui imposaient leur suprématie.
Donc, même si certains personnages sont un peu convenus, je ne me suis pas ennuyée. En effet, Mauve, par exemple, doit faire face à de nouveaux paramètres, et au moment où elle commence à rassembler ses esprits, et à avoir une idée de ce qu'elle veut faire et comment, des éléments la font changer de cap. De toute façon, j'aurais été déçue qu'elle laissât Paule faire la loi.
La romancière aborde la question de la place de chacun dans une famille. Ses protagonistes ont un vécu qui est différent du nôtre, mais peut-être certains lecteurs trouveront-ils des échos de morceaux de leur histoire. De toute façon, Martine Delomme fait en sorte que la plupart d'entre eux déclenchent l'empathie du lecteur.
Quant aux secrets, j'avais deviné
les grandes lignes de l'un d'eux. Cela n'a pas du tout gâché ma lecture.
Je n'aime pas le niais, mais je préfère toujours quand les histoires se terminent bien. Évidemment, tout ne peut pas bien finir. L'autrice a su doser le bon et le moins bon. Je comprends qu'elle ait apporté quelques déconvenues aux personnages principaux, car j'aurais été la première à tiquer si tout s'était achevé de manière parfaite.
Éditeur: Calmann-Lévy.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Bernard Perreau pour l'association Valentin Haüy.
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