jeudi, 20 avril 2023

Captive, de Sarah Rivens.

Captive

L'ouvrage:
Afin que sa tante, désargentée, puisse se payer une cure de désintoxication, Ella Collins a accepté de devenir une «captive». Elle a travaillé pour un certain John, qui n'a fait que la vendre à tout un tas d'hommes, ce qui a traumatisé la jeune fille. À présent, elle change de possesseur. Elle ne sait pas sur qui elle va tomber, mais elle est soulagée de ne plus devoir travailler pour John.

Critique:
J'ai hésité à lire ce livre, parce que je ne suis pas attirée par la dark romance. Cependant, le fait qu'il ait été enregistré par une comédienne dont j'apprécie beaucoup le jeu a été un facteur important. De plus, je me suis dit qu'au moins, je saurais ce que c'était que la dark romance. Je me faisais une telle montagne de ce genre, j'avais tellement dans l'idée que je détesterais, que, finalement, cela ne m'a pas tant déplu. Par exemple, le personnage d'Ella m'a touchée. Ensuite, j'ai trouvé Chiara, Ben, Ally, et Rick sympathiques. Quant à l'histoire, elle n'est pas difficile à suivre, et parfois, cela fait du bien. ;-) Enfin, Sarah Rivens fait en sorte qu'on ne s'ennuie pas.

J'ai trouvé des incohérences. Par exemple, le caractère d'Ash est assez étrange... L'autrice veut d'abord qu'on en ait peur, donc il fait des horreurs, et on a connaissance d'horreurs passées. Mais ensuite, son comportement change, et l'autrice explique les horreurs passées par un traumatisme. Cela m'a paru assez invraisemblable.
De plus, tout ce petit monde fait partie d'un réseau de vente d'armes, et on y fait des choses pas très jolies. En prime, on a le cliché du chef du réseau arborant bagues et tatouages...

Les scènes de violence sont comme toutes scènes de violence. Mais comme je savais qu'il y en aurait, grâce à l'avertissement en début d'ouvrage, je n'ai pas été étonnée ou déstabilisée.

Le tome se termine sur un élément qui fait qu'on veut savoir la suite. Ici, je n'adresse pas de reproches à l'autrice, elle fait ce que font beaucoup d'écrivains, mais je le dis pour informer le lecteur, en admettant qu'il reste des personnes ayant envie de lire ce roman, et ne l'ayant pas encore fait, étant donné que j'arrive assez tard. ;-)
Malgré les invraisemblances, je lirai la suite. Apparemment, Audiolib sort le tome suivant en mai, puis le suivant en août.

Le roman se déroulant aux États-unis (avec un passage éclair à Londres) je pensais que Sarah Rivens était américaine, et je pestais après le supposé traducteur à cause de l'emploi de deux mots. En faisant des recherches, j'ai découvert que l'autrice était algérienne, et que sa langue d'écriture était le français. C'est donc elle que je dois blâmer pour l'emploi du mot «ennuyant» que beaucoup de monde emploie, et qui n'existe pas. On dit «ennuyeux». J'ai également été déçue de trouver «malaisant» qui, normalement, n'existe pas, mais est tellement employé qu'il est devenu toléré. Beurk! Pourvu qu'il n'arrive pas la même chose à l'horrible «ennuyant»! Je ne suis pas du tout contre l'apparition de nouveaux mots dans la langue, mais je trouve ces deux-là affreux, et en plus, il existe des mots ou expressions qui devraient dissuader d'employer ces laideurs.

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Cachou Kirsch pour les éditions Audiolib.

J'ai été un peu étonnée que la douce Cachou Kirsch enregistre un livre de ce genre. Eh bien, son interprétation est sans failles. Elle modifie sa voix, sans que cela soit affecté, pour certains personnages, notamment pour Ash, à qui elle fait une voix très grave. Bien sûr, c'est avec une voix grave qu'on imagine le bonhomme, donc elle a eu raison. Ce qui m'a surprise, c'est que d'habitude, ce genre de chose est, à mes oreilles, de l'exagération. Ici, cela ne l'est pas. Peut-être est-ce parc qu'en faisant ainsi, la comédienne s'est fondue dans le cliché que le lecteur a forcément en tête concernant Ash, étant donné qu'on est dans de la romance. Elle est parvenue à prendre toujours le ton adéquat, et à ne jamais tomber dans le larmoiement, ce qu'un mauvais comédien aurait fait. Cette bonne interprétation ne fait que confirmer que Cachou Kirsch est très talentueuse.

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jeudi, 7 avril 2022

Nos résiliences, d'Agnès Martin-Lugand.

Nos résiliences

L'ouvrage:
Ava et Xavier sont mariés depuis quinze ans, et ont deux enfants. Lui est vétérinaire, elle est galeriste. Un soir, Xavier a un accident de moto.

Critique:
À force de penser qu'Agnès Martin-Lugand n'était pas ma tasse de thé, je me suis dit qu'il fallait quand même que je tente un de ses romans pour confirmer (ou infirmer) mon opinion. C'est tombé sur celui-là parce qu'il a été enregistré par une comédienne dont j'apprécie beaucoup le jeu.

Pour moi, l'autrice fait du trop gros pour être crédible. Elle commence par dire que Xavier et Ava sont très unis, puis après son accident, la première chose que fait ce cher Xavier, c'est tourner ostensiblement le do à sa femme. Certes, on comprend qu'il se sente coupable quant à la personne qu'il a renversée, mais ce n'est pas une raison pour renier tout le reste. Bien sûr, je ne sais pas comment je réagirais à sa place, mais j'espère que tout en essayant d'avoir des nouvelles de la personne que j'ai renversée, je m'accrocherais à tout ce qui pourrait me mettre un peu de baume au coeur.

Ensuite, la romancière verse malheureusement dans un schéma classique et mièvre: deux personnages commencent par se détester (en plus, les raisons de cette détestation sont irrationnelles) puis, de fil en aiguille, s'apprécient. Et voilà que soudain, Xavier décide que son caprice est fini (bah oui, maintenant qu'on le laisse tranquille, il n'en a plus besoin)! Et bien sûr, il attend que ses proches ne lui fassent pas trop la tête après qu'il les a rejetés. D'une manière générale, je n'ai pas apprécié Xavier, même au début. J'avais l'impression qu'il avait une très haute opinion de lui-même. Ava avait beau (ou peut-être était-ce à cause de cela) n'en dire que du bien, ça ne passait pas. Surtout qu'apparemment, il était dévoué corps et âme à son métier (ce qui aurait dû me le rendre sympathique, étant donné que pour moi, les animaux, c'est sacré) mais qu'après son accident, son métier, il s'en fichait autant que de sa famille. En fait, pour moi, Agnès Martin-Lugand est allée dans des extrêmes, ce qui ne joue pas en faveur de la crédibilité du roman, et qui fait que certains personnages ne sont ni appréciables ni défendables.

Quant à la révélation finale que Xavier fait à Ava, non seulement je l'avais devinée depuis le début, mais je me suis demandé pourquoi il avait attendu tout ce temps!

Je peux maintenant confirmer qu'Agnès Martin-Lugand n'est pas ma tasse de thé, et que je ne lirai plus de livres d'elle.

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Cachou Kirsch pour les éditions Lizzie.

Cachou Kirsch est, pour moi, le point positif. Elle a réussi à enregistrer un roman mièvre sans faire du larmoyant. Son jeu est naturel, comme d'habitude.

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lundi, 14 décembre 2020

The new normal, de Tracy Brogan.

The new normal

L'ouvrage:
Carly Lancaster vit avec ses deux filles, Mia (dix-huit ans) et Tess (seize ans). Elle est divorcée depuis plusieurs mois. Elle s'entend bien avec ses voisins, même si l'une d'elle, à la fois cancanière et critique, l'agace. C'est alors que Ben Chase emménage à côté de chez elle. Leur première rencontre ne sera pas vraiment agréable...

Critique:
Je suis tombée sur ce livre parce que je guette les nouveautés lues par les comédiens que j'apprécie. Sachant que Tracy Brogan est une autrice de romances, j'ai hésité avant d'acheter «The new normal». Le résumé semblait sympathique, l'extrait proposé sur Audible aussi, et les chroniques disaient que ce n'était pas sirupeux... alors, je me suis décidée. Le roman m'a plu. D'abord, j'ai apprécié que l'autrice se débrouille pour que ses héros connaissent des moments de camaraderie et de complicité avant de se mettre ensemble. Cela fait qu'on les voit profitant chacun de la compagnie de l'autre, on voit aussi leurs enfants se côtoyer... La scène où Addie demande l'aide de son père pour une chose délicate, et finit, en désespoir de cause, par recourir à Mia, m'a bien fait rire. Certes, c'était le but de l'autrice, mais je souligne cela, parce que pour moi, le but a été atteint sans problèmes. Je n'ai pas trouvé que Tracy Brogan exagérait. De plus, pour moi, les chroniques disaient vrai: il n'y a pas de mièvrerie. La toute fin est peut-être un peu trop parfaite, mais pourquoi pas?

J'ai également apprécié que les enfants de Carly et Ben s'entendent bien. Ce n'était pas forcément gagné, étant donné la manière très différente dont Mia et Tess percevaient Ethan.

Steve et Sophia sont un peu faciles à détester. C'est un peu dommage, mais l'autrice parvient à ce que cela ne soit pas trop gros. Après tout, bien des gens agissent comme ces deux-là...

Ce qui arrive le jour du nouvel an est peut-être un peu gros, mais la romancière l'a préparé, et donc, c'était bien amené.

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Amy McFadden pour les éditions Brilliance audio.

Amy McFadden est la raison pour laquelle j'ai regardé le résumé de ce livre. Comme d'habitude, j'ai apprécié son jeu. Elle a modifié sa voix pour certains rôles, mais n'a jamais exagéré. Elle a très bien exprimé les sentiments et les émotions des personnages.

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jeudi, 23 juillet 2020

Stay gold, de Tobly McSmith.

Stay gold

L'ouvrage:
Texas. Pony va faire sa rentrée en Terminale au lycée de Hillcrest High. Il a changé de lycée, car il a besoin d'être accepté en tant que garçon. On l'a toujours connu en tant que fille, et après qu'il a eu le courage de dire à son entourage que, dans sa tête, il était un garçon, et souhaitait en devenir un physiquement, il avait besoin de regards neufs. Le jour de la rentrée, ses yeux croisent ceux de Georgia, une majorette. Il espère tout de suite être le genre de garçon avec qui elle sortirait. Quant à elle, elle a juré de ne pas avoir de petit ami pendant cette année scolaire, car elle a connu une rupture difficile. Cependant, lorsqu'elle croise le regard de Pony, cela l'électrise.

Critique:
Mon résumé peut faire penser que ce roman est une histoire d'amour extrêmement mièvre. Ce n'est pas le cas, même si certains aspects du livre sont un peu à la guimauve. Ce roman est d'abord un appel à accepter l'autre pour ce qu'il est. Cela peut paraître galvaudé, parce que c'est un thème qu'on retrouve souvent. Pour moi, ce n'est pas galvaudé, parce que malheureusement, on a beau trouver des livres et des films prônant la tolérance, je n'ai pas l'impression qu'elle soit très développée dans notre société au quotidien. À travers le personnage de Théo (mais aussi celui de Ted), Tobly McSmith dépeint les dégâts causés par l'intolérance. Pour moi,, il n'y a pas de larmoiements ou de sirupeux. Je me suis étonnée de ce que fait le père de Pony vers la fin, parce qu'à mon avis, cela ne cadrait pas avec le personnage, et là, c'était de la guimauve pas crédible. Cependant, en creusant un peu, j'ai reconnu que ce que disait la mère de Pony était vrai: le père s'inquiète réellement pour ses enfants. Il le leur montre de la pire manière qui soit, mais à un moment, lorsqu'il se fâche après Rocky (la soeur de Pony), on comprend qu'il a peur pour elle.

Le roman exhorte également le lecteur à être lui-même. Georgia est un bon exemple de cela. Je pense que beaucoup d'adolescents s'identifieront à elle. La jeune fille fait des choses pour être acceptée. Elle n'ose pas en faire certaines parce qu'elle a peur d'être rejetée. Les événements qu'elle vit et sa rencontre avec Pony la forcent à se demander ce qu'elle veut vraiment. D'ailleurs, ses amies majorettes sont un peu comme elle, et certaines (je ne garantirais pas que Mia soit du nombre) ont un peu le même cheminement.

J'ai apprécié que Jack ne soit pas une caricature de l'adolescent dont les parents sont très riches. Il est sympathique, principalement parce qu'il ne tente pas de faire des vacheries à qui que ce soit. J'ai également été surprise par Jerry et Kengy, les amis de Pony. Je les trouvais superficiels, mais on a le droit de s'amuser et de dire des âneries, cela ne veut pas dire qu'on ne réfléchit pas.

Je ne sais pas trop quoi penser de la mère de Georgia. Je comprends qu'elle ait écouté son coeur, mais je pense que si, avant, elle s'était expliquée, beaucoup de dommages auraient été évités... Au final, je ne l'apprécie pas trop, je lui préfère de loin le père de l'héroïne. Je dois dire que j'aime bien ses blagues sur le prénom de Pony. ;-) Bien sûr, ce n'est pas la seule raison pour laquelle j'apprécie ce personnage.

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Theo Germaine et Phoebe Strole pour les éditions Harper Audio.

Comme d'habitude, j'ai retrouvé Phoebe Strole avec plaisir. Son interprétation ne m'a pas déçue.
Quant à Theo Germaine, je crois que c'est le premier livre qu'il a enregistré. Son jeu m'a plu.

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lundi, 16 septembre 2019

The virgin romance novelist chronicles, de Megan Quinn.

The virgin romance novelist chronicles

L'ouvrage:
Rosie Blume a vingt-trois ans. Elle travaille dans un magazine consacré aux chats, mais son rêve est d'écrire une romance. Ses deux meilleurs amis et colocataires (Henry et Delany) lui disent qu'elle ne pourra jamais exprimer des sentiments et des sensations amoureuses si elle ne les a jamais connus. Ils l'exhortent donc à sortir avec des garçons, et à perdre sa virginité.

Critique:
Avant d'acheter ce livre, j'ai pris certaines précautions, car j'avais peur qu'il soit mièvre. Une amie m'a donc dit que la couverture faisait plutôt chick-lit, et j'ai lu des chroniques sur Audible. Les lecteurs disaient ce que le résumé me faisait pressentir: le livre est très drôle, les amoureux sont mignons. En général, ces précautions me donnent une bonne idée du livre, et je peux l'acheter ou pas en connaissance de cause. Ici, j'ai déchanté. Si le début est effectivement amusant, et si les amoureux sont sympathiques, vers la fin de la première partie (il y en a trois), cela commence à tourner au vinaigre. Les amoureux se disputent pour rien, et cette embrouille de fin de première partie donne le ton de la deuxième. Ils passent leur temps à s'engluer dans des malentendus qui durent trop et qui les font ressasser. De plus, il y a trop de scènes de sexe pour moi. Je comprends que la toute première du livre entre les amoureux soit détaillée, parce que le lecteur attend que ces deux-là soient ensemble, mais ensuite, cela devient pénible. Certaines scènes m'ont tout particulièrement agacée: par exemple, Rosie qui fait un caprice et boude parce que son chéri ne veut pas faire l'amour avec elle... pour la troisième fois de la journée!

En outre, lorsque l'auteur ne parle pas de sexe, elle s'ingénie à rendre ses héros détestables. Par exemple, lorsque notre héroïne dit à son amoureux que certaines personnes n'ont pas apprécié son livre, il se fâche, parle d'aller donner une bonne leçon à ces gens, parce que le livre de Rosie est fabuleux...! Ce n'est pas crédible, et c'est très agaçant.

Megan Quinn fait autre chose qui m'a énervée. Rosie travaille dans un magazine consacré aux chats. Sa patronne adore les petits félins. Elle est donc automatiquement montrée comme une mémère un peu folle, n'ayant aucun sens de la mesure lorsqu'il s'agit des chats. Quel cliché! Quant à Rosie, elle déteste les chats, et l'un d'entre eux (sir Liks-a-lot, qu'on pourrait traduire par monsieur Lèche-beaucoup), lui livre une guerre sans merci. Cela n'est absolument pas crédible, et l'attitude de Rosie envers le chat et les félins en général est très pénible. Elle ne tente pas de les comprendre, ne voit pas en eux des êtres vivants qui ont un certain comportement que justement, les humains doivent tenter de comprendre pour faire avec. Je ne sais pas si Megan Quinn, à l'instar de Rosie, déteste les chats pour des raisons stupides, ou si elle a souhaité faire rire son lecteur avec ce qui, pour moi, sont des inepties, mais cet aspect du roman m'a énormément déplu. J'ai terminé le livre parce que je cherchais désespérément des améliorations, je souhaitais que la bonne humeur du début revienne...

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Andi Arndt et Jeffrey Kafer pour les éditions Hot-Lanta. Certains me diront que le nom de l'éditeur aurait dû me mettre la puce à l'oreille concernant les nombreuses scènes de sexe. Certes, mais je n'avais pas regardé quel était l'éditeur, alors que je le fais très souvent... Il faudra que je le fasse toujours, maintenant. ;-)

J'apprécie toujours autant le jeu d'Andi Arndt. Ici, si le livre m'a déplu, la comédienne, elle, n'a pas démérité.
Je connaissais très peu Jeffrey Kafer. Son jeu m'a plu. Je n'ai pas fait autant attention que si j'avais aimé le roman, mais je sais que j'entendrai à nouveau ce comédien avec plaisir.

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