L'ouvrage:
Bienvenue à la clinique psychiatriqe Beausoleil. Ce vendredi, Ernest tente le suicide par noyade. Samedi, comme tous les samedis, Jarod fait faire la visite de l'établissement à ceux qui viennent voir les patients. Ceux-ci ont la chance d'être entourés d'un personnel compétent et attentionné. La petite routine se corse lorsque Luc est interné. Il clame ne pas être fou, et être enfermé par sa soeur qui veut voler son héritage.
Critique:
J'ai hésité à lire ce roman, car j'avais peur qu'il soit trop prévisible. J'ai été convaincue d'essayer par Camille Lamache, qui l'a enregistré. Notre conversation à ce sujet est dans l'interview qu'elle m'a accordée. Je suis ravie d'avoir donné une chance à ce roman, car il m'a beaucoup plu. D'abord, si certaines choses sont prévisibles, Zoé Brisby ne tombe pas dans le grandiloquent. Je pense surtout à la manière dont les patients comptent faire revenir les choses à la normale. Je craignais que leur plan transforme le livre en une mièvrerie irrécupérable. Or, la romancière a trouvé une chose toute simple et bien plus crédible pour faire dévier cela vers une scène très drôle, scène à laquelle j'aurais dû m'attendre, et qui, pourtant, ne m'est pas venue en tête avant qu'elle ne commence.
De plus, si certaines choses qu'on prévoyait arrivent, on n'a pas du tout envie (en tout cas, moi) qu'elles se passent autrement.
Zoé Brisby alterne drôleries et moments graves. Le groupe de patients que nous suivons est très sympathique. Chacun a ses failles et ses forces. Certains ne sont pas vraiment fous, ils ont simplement du mal à accepter certaines injustices de la vie. D'autres sont trop différents pour notre société. C'est d'ailleurs cette différence qui fait qu'on se dit que parfois, notre société est un peu trop fermée. Comme le souligne Zoé Brisby dans son «petit mot» final, nous avons tous nos bizarreries.
La paranoïa de Robin (qui a souvent un pan de son passé à raconter) m'a permis de tester ma culture générale. Malheureusement, il y a un film qu'Ernest a trouvé avant moi! Ceci n'est qu'un exemple parmi de multiples éléments cocasses: répliques, situations, etc.
À un moment, j'ai cru prendre Zoé Brisby en flagrant délit d'incohérence (à propos de la voix à la cantine). Or, elle n'en a créé aucune...
D'autre part, même si l'autrice prend soin de faire une vraie fin, avec toutes les explications nécessaires, j'ai trouvé ce livre trop court. Je pense même qu'il devrait y avoir une suite. Certes, cela ne serait pas forcément simple pour l'écrivain, car il lui faudrait quelque chose qui ferait tenir le reste...
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Camille Lamache pour les éditions Audible Studios, dont vous trouverez le catalogue sur le site Audible.
Je n'aurais pas autant ri en lisant ce roman s'il n'y avait eu l'excellente interprétation de Camille Lamache. Ici, le défi était assez élevé, notamment pour le personnage de Robin qui devait paraître à la fois sérieux et drôle. D'une manière générale, les personnages et les situations qu'ils vivaient nécessitaient un jeu constant, et ce jeu devait, plus que jamais, n'être ni trop sobre ni cabotin. Je n'ai donné que l'exemple de Robin, mais la comédienne réussit le pari avec chacun.
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