jeudi, 4 mai 2023

L'immeuble de la rue Cavendish, tome 3: Lucie se rebiffe, de Caroline Kant.

L'immeuble de la rue Cavendish, tome 3: Lucie se rebiffe

L'ouvrage:
Lucie Leblanc, soixante-quatorze ans, est veuve depuis peu. Ses enfants l'ont obligée à vendre son cinq pièces, prétextant qu'il était trop grand pour elle. La voilà contrainte de louer un «petit» appartement. Elle en trouve un dans un immeuble rue Cavendish.

Critique:
C'est avec joie que je me suis plongée dans une nouvelle aventure de l'immeuble de la rue Cavendish. Ma petite appréhension (Lucie est un nouveau personnage) a très vite été balayée. L'héroïne, malgré sa détresse, s'est très vite révélée enjouée et pleine d'entrain. En effet, elle n'est pas contente de devoir troquer son appartement contre un bien plus petit, elle est en plein désarroi d'être dans un coin pas assez bien classé selon elle... Pourtant, elle n'est pas désagréable, et son récit est tout de suite vif. Sa peine ne fait pas qu'elle s'apitoie sur son sort. Elle parvient rapidement à prendre les bonnes choses qui se présentent. D'ailleurs, la plupart la surprennent. Elle n'aurait jamais pensé qu'elle s'entendrait bien avec Kylie ou avec Aimée, et qu'elle aurait rapidement envie de protéger Hippolyte, même si au début, celui-ci l'agaçait. C'est un peu la même idée concernant Guy. Ce dernier n'est pas forcément apprécié de tous dans l'immeuble, et au départ, Lucie menaçait d'entrer dans ce camp-là. Et puis les circonstances font que chacun découvre qu'il peut apporter quelque chose à l'autre.

J'ai apprécié que les personnages que je viens de citer fassent tomber les barrières de Lucie, la forcent à remettre en question ce qu'elle pensait... Bien sûr, j'ai été un peu déçue de très peu rencontrer Margaux, mais m'étant rapidement attachée à Lucie, cela ne m'a pas trop gênée.
Je n'appréciais pas Thomas plus que ça: dans le tome 3, il continue à gagner ma réprobation. Heureusement que Lucie est là...

Au début, Caroline Kant pointe quelque chose d'évident. À mesure que le récit avance, Lucie voit cette chose. J'ai aimé que l'autrice bifurque, et que Lucie ne soit finalement pas la victime. Bien sûr, sa situation est quand même délicate, mais j'ai aimé voir se dérouler les événements du point de vue de l'amie et non de celui de la victime. Enfin, j'ai bien ri à la lecture de la solution que trouve Lucie à cet épineux problème... ;-)

L'espèce d'énigme posée dès le tome 1 est toujours présente. Le lecteur entrevoit une explication. J'espère que la suite nous fera rapidement avancer à ce sujet.

Le tome 4 n'est pas encore sorti en audio... Quel dommage! Vivement qu'il paraisse!!! Apparemment, il sera centré autour d'Hermine que nous rencontrons brièvement dans les tomes 2 et 3.

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Pascale Chemin pour les éditions Audible Studios, dont vous trouverez le catalogue sur le site Audible.

Encore une fois, le talent de Pascale Chemin s'est illustré. J'aime beaucoup la manière (jamais cabotine) dont elle joue Lucie. Souvent, elle prend une voix joviale, pleine d'entrain. C'est exactement comme ça que j'imagine L'héroïne, qui ne se laisse pas abattre, malgré les coups durs.
Comme d'habitude, Pascale Chemin interprète une galerie de personnages sans excès. Elle joue parfaitement leurs sentiments et émotions.

Acheter «L'immeuble de la rue Cavendish, tome 3: Lucie se rebiffe» sur Amazon
Acheter «L'immeuble de la rue Cavendish, tome 3: Lucie se rebiffe» en téléchargement audio sur Amazon (Audible.fr)

Partage

lundi, 1 mai 2023

Les femmes du bout du monde, de Mélissa da Costa.

Les femmes du bout du monde

L'ouvrage:
Paris.
Flore a décidé de tout quitter, d'aller traîner son dégoût d'elle-même le plus loin possible. C'est ainsi qu'elle part pour la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des Catlins. Là, vivent Autumn et sa fille Milly. Elles gèrent un camping. Flore leur propose ses services.

Critique:
Ce roman m'a beaucoup plu. J'ai rapidement compris que ces trois femmes allaient tenter de s'apprivoiser, de chasser leurs démons en puisant force et stabilité les unes dans les autres. Il est fascinant de voir qu'une personne brisée en apparence, peut se relever grâce à l'aide d'autres personnes dans le même état, et peut les aider également. Ce n'est pas parce qu'on se pense à bout de course qu'on n'a pas en soi la ressource d'apporter quelque chose à d'autres.

Bien sûr, on a tout de suite envie de savoir pourquoi Flore éprouve tant de répugnance pour elle-même, pourquoi elle ne trouve un peu de paix qu'en se souillant. Il va de soi que la romancière fait attendre son lecteur. Cependant, cette attente n'est pas pesante, car il n'y a pas de remplissage. Ce que Flore finit par révéler montre l'importance d'une bonne communication. J'aurais aimé connaître la réaction de Paul après l'explication de la jeune femme. Utilisera-t-il son passé afin d'éviter un futur naufrage?

J'ai apprécié la manière dont Mélissa da Costa montre qu'il est néfaste de trop vouloir ranger les gens dans des catégories. Le premier exemple est celui de la «barrière» entre deux familles voisines. Au départ, je pensais que c'étaient les adultes qui l'avaient dressée. Apparemment, c'est bien plus complexe. Le deuxième exemple est celui auquel est confrontée Autumn lorsqu'elle découvre une chose qu'elle pense mal. Puis elle voit un geste qui la fait réfléchir... Ce geste est bien plus éloquent que n'importe quel discours.

Je ne sais pas si j'aurais eu la force d'accepter, ce que finissent par faire Flore et Autumn. Elles savent que cette acceptation est saine, nécessaire, et que c'est une preuve d'amour. Autumn a eu vingt ans pour cesser d'y faire obstacle... L'autrice décrit avec finesse, délicatesse, et bon sens les sentiments de ces trois femmes. Ces sentiments et certaines façons d'agir éveilleront des échos en nous. Par exemple, Flore se fait des promesses, et est sûre que si elle ne les tient pas, tout s'effondrera. Elle aime avoir recours à des chansons pour exprimer certains sentiments... Quant à Autumn, n'importe quelle mère digne de ce nom comprendra ses états d'âme.

Service presse des éditions Audiolib.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Valérie Muzzi.

Valérie Muzzi est une comédienne dont j'apprécie beaucoup le jeu. Comme à son habitude, elle a su rendre les émotions et les sentiments des personnages sans excès. En outre, elle a bien dit les quelques petits passages en espagnol et en anglais. J'espère qu'elle enregistrera de plus en plus de livres qui me tenteront.

Acheter «Les femmes du bout du monde» sur Amazon
Acheter «Les femmes du bout du monde» en audio sur Amazon ou en téléchargement audio (Audible.fr)

Partage

jeudi, 13 avril 2023

L'immeuble de la rue Cavendish, tome 2: Charlotte se cherche, de Caroline Kant.

L'immeuble de la rue Cavendish, tome 2: Charlotte se cherche,

L'ouvrage:
Après avoir travaillé à son compte en tant que décoratrice, Charlotte postule à tous en Coeur, une entreprise d'organisation de mariages. Elle est heureuse d'être engagée. Les choses se passent bien, mais l'autre employée de sa patronne semble ne pas l'apprécier...

Critique:
Après avoir lu le tome 1 de la série, j'avais hâte de m'attaquer à la suite. Cependant, j'avais un peu peur que cela me plaise moins, parce que je m'étais attachée à Margaux en tant que narratrice. Heureusement, je me suis très vite faite à Charlotte. D'ailleurs, je la connaissait déjà un peu à travers le récit de Margaux. L'autrice nous fait partager le quotidien de son héroïne, et elle n'oublie pas d'y glisser les péripéties de certains habitants de l'immeuble. Il y a notamment un mystère qui plane, depuis le premier tome, sur la chambre que Guy loue à Victoire. Il est renforcé par une découverte faite par Margaux, Charlotte, et Victoire, et par quelque choses dont seul le lecteur a connaissance, à la fin de chaque tome. Tout com certains personnages, ce mystère donne du liant à l'ensemble.
J'ai été ravie de retrouver (même peu) Margaux, Victoire, Guy... Quant à Lou, elle était assez présente, étant la fille de Charlotte. Nous découvrons également de nouveaux personnages qui s'insèrent très bien dans le décor.

Si je n'ai pas toujours approuvé Charlotte, je l'ai comprise, et je ne pouvais garantir comment j'aurais réagi à sa place. Par exemple, comment ne pas devenir paranoïaque après qu'elle a subi certaines choses? Comment ne pas soupçonner une personne particulière? D'ailleurs, une partie de ses soupçons est confirmée par Guy... En abordant le thème de ce que Charlotte vit au travail, Caroline Kant évoque, encore une fois, un thème qu'on retrouve souvent dans la vie de tous les jours. Pas toujours à ce point, certes...

Quant à ce qui arrive à Charlotte pendant l'été, je ne peux pas me prononcer. N'étant pas le genre de personne à qui cela arriverait, je n'ai pas vraiment su quoi penser. J'ai quand même trouvé cela un peu facile de la part de l'autrice. Elle faisait tomber son héroïne dans un cliché. Je lui ai pardonné cela parce que le reste me plaisait.

J'ai hâte de lire la suite, mais j'ai la même appréhension que pour le tome 2, car la narratrice du tome 3, en plus d'être un autre personnage, est, pour l'instant, inconnue du lecteur...

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Pascale Chemin pour les éditions Audible Studios, dont vous trouverez le catalogue sur le site Audible.

Comme d'habitude, Pascale Chemin a été parfaite. Son jeu est sans excès, son intonation est toujours appropriée.

Acheter « L'immeuble de la rue Cavendish, tome 2: Charlotte se cherche,» sur Amazon
Acheter « L'immeuble de la rue Cavendish, tome 2: Charlotte se cherche,» en téléchargement audio sur Amazon (Audible.fr)

Partage

lundi, 10 avril 2023

L'immeuble de la rue Cavendish, tome 1: Les manigances de Margaux, de Caroline Kant.

L'immeuble de la rue Cavendish, tome 1: Les manigances de Margaux

L'ouvrage:
Après une rupture, Margaux ne remonte pas la pente, principalement parce que son ex est allé s'installer chez une voisine, et que Margaux les croise souvent. Son oncle, Aurélien, lui propose d'emménager dans un appartement qui lui appartient, mais qu'il n'occupe plus, dans un immeuble rue Cavendish. La jeune femme accepte avec plaisir. Elle sympathise rapidement avec certains de ses voisins, et finit par se poser des questions quant à ce qu'il se passe chez le couple Marchand...

Critique:
Cette série me tente depuis que le tome 1 est sorti en audio, mais j'ai hésité à l'essayer parce que j'avais peur que ce soit majoritairement de la romance. Or, ce n'est pas le cas. Ce tome 1 m'a beaucoup plu. J'ai d'abord apprécié Margaux, personnage attachant à qui l'autrice donne un style vif. De plus, lorsqu'elle a commencé à imaginer des choses quant au couple voisin, et que certains, dont son oncle, pensent qu'elle exagère, je me suis dit que ses suppositions n'étaient pas si loufoques. À sa place, j'aurais sûrement fait les mêmes. D'ailleurs, elle n'est pas la seule...

Parmi les personnages créés par Caroline Kant, on rencontre Lou, la petite fouineuse de neuf ans, qui se donne un style gothique, fait semblant d'être blasée, de détester son frère... On découvre rapidement que Lou est une enfant au coeur tendre. (Elle m'assommerait sûrement si elle pouvait lire cela. ;-) )
Certains paraissent un peu bourrus, comme Guy, que Victoire et Margaux parviennent à dérider, et qui, au fond, est sympathique.
Je ne suis pas trop fan de la concierge, parce qu'elle est un peu caricaturale, et pas si aimable.
Victoire, elle, est une bouffée d'oxygène pour notre héroïne. Sa franchise et son pétillement font plaisir au lecteur.
Je suis loin d'avoir évoqué tous les personnages que nous rencontrons au détour des couloirs de l'immeuble...

À travers ce que perçoit Margaux, l'autrice crée une énigme. Au milieu de cette bande souvent joyeuse, cette note de gravité pourrait faire tache. Pourtant, ce n'es pas le cas. Elle montre un roman à l'image de la vie, avec ses joies et ses peines. De plus, l'autrice se penche, par ce biais, sur quelque chose qui, malheureusement, arrive...

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Pascale Chemin pour les éditions Audible Studios, dont vous trouverez le catalogue sur le site Audible.

Pascale Chemin est une comédienne dont j'apprécie beaucoup le jeu. Ici, son talent était au rendez-vous. Elle a interprété cette galerie de personnages sans excès, mais tout en les différenciant pour les oreilles du lecteur. Son ton est toujours adéquat. Elle parvient même à faire une trace d'accent à Marcus sans que cela ne m'agace. Je lui tire mon chapeau!

Acheter « L'immeuble de la rue Cavendish, tome 1: Les manigances de Margaux» sur Amazon
Acheter « L'immeuble de la rue Cavendish, tome 1: Les manigances de Margaux» en téléchargement audio sur Amazon (Audible.fr)

Partage

mardi, 4 avril 2023

Le chat qui voulait sauver les livres, de Sôsuke Natsukawa.

Le chat qui voulait sauver les livres

L'ouvrage:
Le grand-père de Rintarô Natsuki vient de mourir. L'adolescent est, bien sûr, désemparé, d'autant qu'il ne peut pas rester seul dans la librairie de son grand-père. Il doit bientôt déménager chez sa tante. C'est alors qu'un chat lui apparaît, et lui dit qu'il a besoin de sa force pour sauver des livres.

Critique:
Ce roman m'a plu. Sôsuke Natsukawa exhorte son lecteur à prendre conscience de ce qui est important. Bien sûr, il place cela sous l'angle des livres, mais il n'hésite pas à étendre cette idée à la vie d'une manière générale. Par exemple, il est conseillé de tenter de découvrir des livres vers lesquels on n'irait pas forcément, mais également d'oser découvrir ce que la vie nous réserve, même si cela semble peu attrayant. Bien sûr, on ne pourra pas être satisfait à chaque fois, mais mieux vaut tenter de faire preuve d'ouverture d'esprit.

Les aventures que vivent Rintarô et le chat sont intéressantes, car elles partent de faits que nous pouvons vérifier actuellement. Par exemple, certains vont vouloir ne publier que ce qui se vendra, et n'oseront plus proposer des choses différentes, de peur que personne n'aille vers ces choses, et donc de peur de ne rien en retirer. J'ai un peu grogné à la lecture de la première aventure, parce que moi aussi, je lis beaucoup, et n'ai plus le temps de relire des livres que j'ai aimés, et que je souhaite relire. Certes, je ne suis pas dans le cas du monsieur que rencontre Rintarô, puisque lu souhaite lire pour avoir le plus de livres possible à son actif, mais j'ai tiqué parce que je ne connais personne qui lit seulement pour accumuler le nombre de livres lus. De ce fait, je me suis dit qu'à travers cette image, l'auteur adressait une petite semonce à ceux comme moi qui, faute de temps, ne lisaient que des livres qu'ils n'avaient pas encore lus. Je me dis souvent qu'il faudrait que je relise des livres que je souhaite relire, mais si je fais cela, ma pile à lire (qui est déjà immense) atteindra des hauteurs astronomiques.

Par les différentes aventures de Rintarô et les personnes avec qui il les vit, l'auteur invite également son lecteur à ne pas négliger l'amitié lorsque celle-ci se présente, même si on croit qu'elle est guidée par le devoir de bien faire.

L'auteur ne veut pas dire que si on est gentil avec tout le monde, et qu'on fait tout ce que dit notre conscience, tout finira forcément bien. Il dit plutôt qu'il ne faut pas perdre espoir, et toujours tenter de partager de belles choses avec les gens.

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Paul Bertin-Hugault pour les éditions Lizzie.

C'est le premier livre enregistré par ce comédien que je lis. Son jeu m'a plu. Je l'entendrai à nouveau avec plaisir.

Acheter « Le chat qui voulait sauver les livres » sur Amazon
Acheter « Le chat qui voulait sauver les livres » en téléchargement audio sur Amazon (Audible.fr)

Partage

- page 1 de 174