L'ouvrage:
Yohan est un écrivain déchu. Sa femme l'a quitté. Rien ne va dans sa vie. Il décide alors de disparaître, de tout changer. C'est ainsi qu'à force de chercher, il tombe sur l'agence Blue Sky qui aide à ce genre de choses. Cela lui coûtera dix mille euros. Il n'a qu'à avaler une petite pilule noire...
Lorsqu'il se réveille, il est dans un endroit inconnu. Il est dans un genre de communauté. Il s'adapte peu à peu à sa nouvelle vie, mais souhaite savoir où il est. Ceux qui l'entourent lui disent ne pas pouvoir lui répondre. Il doit trouver par lui-même...
Critique:
Après avoir apprécié certains romans de Niko Tackian, et en avoir bien moins aimé d'autres, j'ai tenté «Respire» avec circonspection. Globalement, le roman m'a plu. J'avais peur d'un genre de fin à la «La nuit n'est jamais complète», mais l'auteur a joué plus finement. Certes, certains aspects de la fin peuvent rappeler le type de retournements de situation de «La nuit n'est jamais complète», mais en tout cas, ce n'est pas le même retournement.
Tout comme Yohan, le lecteur souhaite que les coordonnées géographiques de l'endroit soient plus précises. Après tout, quand quelqu'un choisit de disparaître, il sait où il va. Il est facile de ressentir la frustration de Yohan. Certes, il n'a qu'à profiter de sa nouvelle vie, ne plus se soucier de rien, mais ne rien savoir effraie, et la peur est invivable...
Je ne me suis pas ennuyée. À mesure que Yohan avance dans son enquête, les mystères s'épaississent, certains personnages ne semblent pas fiables... C'est logique, ce sont les codes du genre. Ici, je les ai trouvés bien utilisés. J'ai deviné une chose, mais je pense que n'importe quel lecteur la devinera. L'auteur nous a donné un élément facile à trouver sans soucis, puisqu'il en avait d'autres dans sa manche.
Les révélations finales ne m'ont ni déplu ni déçue. J'ai seulement pensé que j'aurais dû les trouver. Je suis contente qu'avec ses rebondissements, le romancier ne m'ait pas laissé le temps de trouver ce qu'il y avait à savoir.
À la fin, tout est dit, mais j'aurais aimé que certaines explications soient davantage détaillées. Le lecteur peut aisément remplir les blancs, mais j'aurais préféré que l'auteur le fasse lui-même.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Antoine Tomé pour les éditions Audiolib.
Antoine Tomé fait partie des comédiens qu'il me plaît de retrouver. Ici, j'ai apprécié son jeu. Pour certains personnages (Oscar, Eugène) il est obligé de modifier sa voix. Je n'aurais rien dit s'il ne l'avait pas fait, mais en tant que comédien, cela lui était presque un devoir. En tout cas, ces modifications ne m'ont pas déplu, alors que je suis prompte à les reprocher. De plus, il adopte toujours le ton adéquat, et sa lecture, exempte d'excès, contribue à faire monter la tension.
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